Les pandas de Beauval s’envolent pour la Chine : un retour après 13 ans en France
Publié : 15h47 par Rubens Constantino
Les deux pandas retournent en Chine après 13 ans dans le zoo de Beauval
Crédit : Compte Instagram / ZooBeauval
C’est une page d’histoire qui se tourne au zoo de Beauval. Huan Huan et Yuan Zi, le couple de pandas iconique arrivé en 2012, a repris ce mardi le chemin de la Chine. Un voyage rare, millimétré et chargé d’émotion, suivi par des milliers de fans.
Au parc, l’opération a commencé alors que tout le monde dormait encore. Le camion de transport est arrivé vers 2h du matin, les soigneurs ont enchaîné débriefings et préparatifs, puis les deux pandas de 17 ans ont été placés dans leurs caisses blanches de voyage – des boxes qu’ils connaissent parfaitement, histoire d’éviter le stress. À bord : 180 kilos de bambous frais, plusieurs jerricans d’eau, une équipe de vétérinaire complète et une escorte policière jusqu’à Roissy. Selon le directeur du zoo, Huan Huan était « totalement chill », se grattant comme si de rien n’était. Une pause sur l’autoroute a confirmé que tout allait bien : les deux pandas… dormaient profondément.
À l’aéroport, représentants du ministère de la Transition écologique et de l’ambassade de Chine étaient présents pour un dernier au revoir avant le décollage prévu à 12h30. Pendant le vol, ni sédatifs ni tranquillisants : du bambou, de l’eau et 20°C dans la cabine, le combo parfait pour les garder détendus. Direction le Centre de conservation de Chengdu, référence mondiale pour la préservation et la reproduction des pandas géants. Une attention particulière attend Huan Huan, dont les problèmes rénaux ont précipité le retour du couple.
À Beauval, deux pandas demeurent tout de même, et il s'agit des jumelles nées de cette union exceptionnelle. Elles devraient rester jusqu’en janvier 2027. Et ce n’est pas forcément la fin de l’histoire : l’ambassade de Chine a déjà laissé entendre que de nouveaux pandas pourraient bientôt revenir en France. Si le public et le zoo vivent ce retour avec émotion, certaines associations dénoncent un événement trop scénarisé.
Pour One Voice, « ces pandas n’ont rien à faire dans un avion » et devraient vivre « dans une forêt de bambous, pas dans un parc commercial ». Beauval défend de son côté un programme international décisif pour la sauvegarde d’une espèce encore vulnérable.