Une tartiflette de plus de 2 tonnes cuisinée pour soutenir les éleveurs locaux
Publié : 15h46 par Rubens Constantino
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À Albertville, bénévoles et jeunes agriculteurs ont préparé une tartiflette de plus de deux tonnes afin de récolter des fonds pour les élevages frappés par la dermatose nodulaire contagieuse. Une performance culinaire hors norme, pensée avant tout comme un geste solidaire.
Un record… pour la bonne cause. Samedi 15 novembre, l’Halle olympique d’Albertville s’est transformée en immense cuisine à ciel ouvert. Sous la bannière Tartifest, plus de 3 000 participants ont assisté à la réalisation d’une tartiflette gigantesque, répartie dans six poêles de deux mètres de diamètre. Au total : 1,5 tonne de pommes de terre, 300 kg de reblochon, 300 kg de lardons et 300 kg d’oignons. Résultat : une tartiflette de plus de 2 tonnes, que les organisateurs assurent être un nouveau « record mondial ». « C’était un défi fou, mais surtout un acte solidaire », explique François Nardino, cofondateur des Saltimbanques culinaires, à l’origine de l’événement.
Un geste solidaire pour les éleveurs frappés par la maladie
Au-delà du challenge culinaire, l’objectif était clair : venir en aide aux fermes décimées par la dermatose nodulaire contagieuse, une maladie virale qui touche les bovins. Les Jeunes agriculteurs (JA) de Savoie, impliqués dans l’organisation, ont annoncé que 60 % des bénéfices seraient reversés aux exploitants dont les troupeaux ont dû être abattus.
Depuis cinq mois, 2 700 bovins ont été euthanasiés en France, dont plus de 1 700 dans la zone Savoie–Haute-Savoie–Ain, épicentre de l’épizootie. Un choc économique et moral pour les éleveurs locaux.
Dans une ambiance musicale assurée par un DJ, les portions de tartiflette ont été vendues tout au long de la soirée, attirant familles, jeunes, curieux et soutiens du monde agricole. Pour les organisateurs, c’est la preuve que gastronomie, fête et solidarité peuvent se conjuguer pour soutenir un secteur en grande difficulté. « On voulait marquer les esprits et rappeler qu’ici, la montagne vit grâce à ses éleveurs », souligne Mathieu Croset, co-organisateur.