Après un hiver doux, les viticulteurs du Centre-Val de Loire craignent le gel

18 février 2020 à 5h20 par Etienne Escuer

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Image d'illustration. La vigne devrait démarrer tôt encore cette année.
Crédit : Pixabay

Historiquement doux pour l'instant, l'hiver 2019-2020 aura encore des conséquences sur la vigne.

Après un mois de janvier particulièrement chaud en Centre-Val de Loire comme partout en France, février semble parti sur les mêmes bases. Un hiver doux qui n’est pas sans conséquences, notamment pour la vigne. Depuis quelques années, elle arrive en avance, de quoi susciter un peu d’inquiétude chez les professionnels. Hubert Piel est vigneron au Clos Saint Fiacre, à Mareau-aux-Prés, dans le Loiret. Il explique que « normalement, la vigne devrait être en repos végétatif. Là, la sève n’est pas encore descendue ». Problème, en démarrant tôt, la vigne se retrouverait exposée à un gel en avril, de plus en plus fréquent lui aussi ces dernières années. « Dans ce cas-là, la récolte est anéantie, à 20, 30, 40, 50, 60% voire plus… », poursuit Hubert Piel.

 

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Quitte ou double

Ce n’est pourtant pas forcément une mauvaise chose que la vigne démarre tôt. Traditionnellement, cela permet de produire un bon millésime. C’est donc désormais quitte ou double. « Qualitativement, il y a un côté positif », explique le viticulteur loirétain. « Un millésime chaud, ça ne peut être que bien. En 2018, on a eu un millésime de folie ! »

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Les viticulteurs se préparent tout de même une fois de plus à lutter contre le gel en avril, grâce à des bougies pour réchauffer la vigne ou des mini-éoliennes pour brasser l’air chaud vers cette dernière. Hubert Piel rappelle également qu'il n'est pas trop tard pour que les températures redescendent.