Etudiants : la vie toujours plus chère

17 août 2020 à 8h08 par Iris Mazzacurati avec AFP

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Le loyer est le principal poste de dépense, absorbant 69% du budget mensuel d'un étudiant.
Crédit : Pixabay

Loyers et transports plomberont à la rentrée 2020 le budget des étudiants, selon un rapport du syndicat Unef sur le coût de la vie étudiante, avec une hausse de plus de 3% accentuée cette année par les conséquences de la crise sanitaire.

Pour l'année scolaire 2020-2021, le syndicat étudiant a chiffré la hausse du coût de la vie étudiante à 3,69%. L'année dernière, celle-ci s'élevait à 2,83%.

Comme chaque année, le loyer est le principal poste de dépense, absorbant 69% du budget mensuel des étudiants. Le loyer moyen passe de 522 euros par mois à 535 euros (+2,41%). L'"augmentation est en partie freinée par la stagnation des loyers dans les résidences Crous", note le syndicat.

La hausse est donc attribuée aux locations dans le parc privé, avec des disparités entre les villes : Lyon (+5,42%), Créteil (+4,65%) et Bordeaux (+4,24%) arrivent en tête du classement des communes dont le marché locatif est plus onéreux cette année.

Si l'augmentation des prix des transports n'est pas significative, inférieure à 0,5%, le syndicat met l'accent sur "des prix élevés" - plus de 300 euros l'abonnement annuel - dans plusieurs villes (Paris, Rennes, Lyon, Lille...).

Par ailleurs, Lyon, Lille, Brest et Bordeaux sont les quatre villes qui cumulent hausse des loyers et des transports. 

Conséquence de la crise sanitaire

Dans ce 16e rapport sur le coût de la vie étudiante, le syndicat alerte sur les conséquences de la crise sanitaire. Tout d'abord, l'obligation du port du masque "crée de nouvelles dépenses" (+230 euros par an), écrit l'Unef mais surtout "nombre d'entre nous ont vu leur contrat rompu ou non renouvelé du fait de la crise sanitaire et économique".

Pour la première fois, le rapport s'est penché sur les disparités économiques entre étudiants métropolitains et ultramarins.

L'Unef détaille plusieurs postes de dépenses pour lesquels les ultramarins mettent davantage la main à la poche : alimentation, transports, services médicaux ou encore téléphonie. Une vie plus chère qui exacerbe la précarité de la population ultramarine, qui compte deux fois plus de boursiers qu'en métropole.

Le syndicat s'appuie sur cette différence pour revendiquer un complément de bourse pour les étudiants ultramarins, à raison de 100 euros par mois et par échelon.