La police de sécurité du quotidien arrivera-t-elle chez nous ?

9 février 2018 à 6h41 par Diane Thibaudier

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Crédit : pixabay

Hier, le ministère de l'intérieur a présenté le dispositif de "police de sécurité du quotidien", l'une des promesses de campagne d'Emmanuel Macron. On connait les quartiers sensibles qui testeront le dispositif en premier.

C'était annoncé comme une petite "révolution" pour lutter contre la délinquance, lors de la campagne électorale d'Emmanuel Macron. L'idée de créer une "police de sécurité du quotidien" avait fait polémique pendant quelques mois. Hier, le ministre de l'intérieur, Gérard Collomb, a présenté le projet en détails. Et on connait les trente quartiers difficiles qui bénéficieront de moyens supplémentaires, c'est-à-dire une quinzaine d'hommes en plus. Les villes d'Orléans et du Mans s'étaient portées candidates pour les quartiers de l'Argonne et des Sablons notamment. Elles n'ont pas été choisies finalement.

Une vingtaine de départements concernée

Les quartiers sélectionnés sont tous en zone police, notamment dans les Yvelines, en Seine-Saint-Denis, à Strasbourg et Marseille. Ces zones sensibles bénéficieront toutes d'équipes supplémentaires d'ici janvier 2019. Tout comme une vingtaine de départements en zone gendarmerie, essentiellement en Auvergne-Rhône-Alpes et dans l'Ouest de la France. Ces zones-là auront 500 renforts dans les mois qui viennent.

Autre mesure annoncée ce jeudi 8 février, le déploiement des caméras-mobiles accrochées sur le torse des forces de l'ordre. Leur nombre sera multiplié par quatre afin d'équiper 10 000 policiers d'ici l'an prochain. Et puis, 60 000 tablettes numériques seront également confiées aux gendarmes et 50 000 aux policiers afin d'accéder plus rapidement aux fichiers de délinquance.