Les femmes "travaillent gratuitement" à partir d’aujourd’hui, selon un collectif féministe

4 novembre 2020 à 15h16 par Iris Mazzacurati

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Cette date et cette heure symboliques ont été calculées à partir de statistiques européennes sur l'é
Crédit : Pixabay - photo d'illustration

A 16h16 aujourd'hui, les femmes ont commencé à "travailler gratuitement" en France, selon la newsletter féministe "Les Glorieuses".

Du fait des inégalités salariales persistantes, à partir du 4 novembre à 16h16, les Françaises ont commencé à "travailler bénévolement", selon la newsletter féministe "Les Glorieuses", qui déplore la "stagnation" de ces inégalités et demande que l'accès des entreprises aux marchés publics soit conditionné à des progrès en la matière.

Cette date et cette heure symboliques ont été calculées à partir de statistiques européennes sur l'écart de salaire entre les femmes et les hommes en France. Cette année, cet écart est de 15,5%, contre 15,4% l'an dernier (avec une date déterminée alors au 5 novembre à 16h47).

Cette année, les militantes qui relaient le mouvement #4Novembre16h16 ont lancé une pétition pour demander un "plan de relance économique féministe".

Celui-ci devrait notamment, selon elles, conditionner l'accès aux marchés publics, aux subventions publiques et aux prêts garantis par l'Etat à un meilleur respect de l'égalité salariale par les entreprises. Il faudrait également "soutenir un congé paternité équivalent au congé maternité", et "valoriser les salaires des métiers où les femmes sont les plus nombreuses, comme les métiers du soin", insiste le texte de la pétition.

Depuis mars 2019, chaque entreprise d'au moins 250 salariés doit calculer et publier tous les ans sur internet son indice d'égalité femmes-hommes. C'est aussi le cas depuis mars 2020 pour les entreprises de 50 à 250 salariés.

Cet index "est une bonne idée, mais il ne va pas assez loin", a commenté Rebecca Amsellem, fondatrice des "Glorieuses". "Comme ce sont les entreprises elles-mêmes qui se notent, elles peuvent tricher", a-t-elle accusé, estimant par ailleurs que les entreprises peuvent "assez facilement jouer avec les critères" de l'index pour éviter une mauvaise note.



(Avec AFP)