Limoges : l’État faillit à sa mission de protéger les personnes à la rue

6 novembre 2019 à 5h00 par Benoà®t Hanrot

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Le collectif Chabatz d'Entrar demande à l'Etat d'agir pour aider les migrants à se loger convenablem
Crédit : ©Chabatz d'Entrar

Le collectif Chabatz d'Entrar est soulagé. Les dizaines de migrants qui occupent le squat de la Révolution à Limoges vont avoir 8 mois de répit. Une période durant laquelle une solution d'hébergement devra être trouvée pour éviter l'expulsion.

Cela fait des années que le collectif Chabatz d’Entrar lutte pour l’intégration des migrants à Limoges. La semaine dernière, son avocat était à l’audience du tribunal d’instance pour entendre le verdict prononcé par la cour à l’encontre des migrants installés dans le squat de la Révolution. Verdict : 8 mois de répit avant la prochaine expulsion. Comment a réagi le collectif ? Question posée à Stéphane Lajaumont, l’un des animateurs de Chabatz d’Entrar :

 

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Actuellement, plus d’une centaine de personnes occupent ce squat qui est plein à craquer. Et les solutions pour les loger tous restent limitées. D’autant que les différents services de l’Etat ne semblent pas vouloir avancer rapidement sur le dossier :

 

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Le collectif reproche aux autorités politiques de freiner l’immigration en durcissant l’accès aux régularisations et de criminaliser les migrants. Il rappelle que les demandeurs d’asile ne quittent pas leur pays par plaisir mais bien souvent pour cause de souffrance politique, économique ou sociale. Une proposition de créer de 200 places d’hébergement supplémentaires a été formulée par le collectif. Où en est-on de ce côté-là ?

 

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Aujourd’hui, le compte à rebours est lancé. Et le temps presse car le squat de la Révolution affiche complet. Certaines familles sont obligées de dormir dehors et ne trouvent pas de solution de repli, malgré des coups de téléphone passés au 115 :

 

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Ce mercredi, le gouvernement doit annoncer une série de 20 mesures sur l’immigration. Certaines ont été dévoilées lundi soir à l’issue d’un comité interministériel. L’une prévoit de repousser de trois mois l’accès des migrants à la Protection universelle maladie. L’autre de permettre aux secteurs en tension d’embaucher plus facilement des étrangers.