StopCovid : une nouvelle version de l'application de traçage lancée le 22 octobre

12 octobre 2020 à 8h05 par Iris Mazzacurati

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Le Premier ministre lui-même avait admis ne pas avoir téléchargé l'application.
Crédit : DR/ Rédaction

Une nouvelle version de StopCovid, l'application française de traçage des malades du coronavirus, sera lancée le 22 octobre, après l'échec relatif de sa première mouture.

StopCovid, sous sa forme actuelle, a été installée plus de 2,6 millions de fois depuis début juin, soit bien moins que les applications britanniques et allemandes, téléchargées respectivement 16 et 18 millions de fois. Selon des chiffres gouvernementaux la semaine passée, seulement 7 969 personnes s'y sont déclarées comme étant positives, et 472 notifications ont été envoyées à de potentiels cas contacts.

Et le Premier ministre, Jean Castex, lui-même avait admis sur un plateau de télévision fin septembre ne pas avoir téléchargé l'application, plaidant a posteriori "l'honnêteté".

"J'ai pris un portable sécurisé, donc je n'ai pas téléchargé téléCovid (sic)", a-t-il déclaré lundi 12 octobre, reconnaissant que l'application n'avait "pas eu les effets escomptés".

"Le gouvernement, le président de la République, ont demandé à travailler sur une nouvelle version qui sera officiellement lancée le 22 octobre et donc à ce moment-là je la téléchargerai", a-t-il ajouté sur une radio d’informations.

"Nous sommes dans une deuxième vague forte", a constaté Jean Castex qui "appelle de façon extrêmement claire à ce que nous nous mobilisions toutes et tous pour faire face à cette 2e vague (...) Il ne peut plus y avoir de relâchement". "Quelque chose ne va pas" quand ce week-end encore à Paris et en petite couronne, 95 des 500 contrôles effectués par les forces de l'ordre ont donné lieu à des "constatations d'infractions dans les bars et les restaurants", a -t-il ajouté.

Changement de chef de projet

Le secrétaire d'Etat chargé du numérique Cédric O avait admis la semaine passée devant le Sénat que l'application marchait "mal".

"Si nous voulons relancer l'application, nous avons besoin de trouver des relais et des alliés. (...) Si les professions médicales estiment que c'est utile, alors elles doivent le dire", avait-il insisté, notant "le manque de confiance" dont souffre la parole politique.

Une nouvelle société doit remplacer fin octobre le français CapGemini qui travaillait jusqu'alors gratuitement comme chef de projet. Elle sera désignée via une procédure d'appel d'offres, et le plafond mensuel de dépenses liées à l'application augmentera, de 100 000 euros aujourd'hui à "probablement autour de 200 000 euros", a indiqué Cédric O.


(Avec AFP)