Vaccin anti-Covid : rien avant fin 2021 chez Sanofi et GSK

11 décembre 2020 à 10h00 par Iris Mazzacurati

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Sanofi et GSK comptait démarrer la toute dernière phase d'essais sur l'homme avant l'homologation de
Crédit : Pixabay - photo d'illustration

Le vaccin anti-Covid des Français Sanofi et Britannique GSK ne sera prêt que fin 2021, ont annoncé les laboratoires, après des résultats moins bons qu'attendus dans les premiers essais cliniques.

En cause : la réponse immunitaire chez les personnes âgées. La conduite du programme "est retardée afin de l'améliorer, indiquent les groupes dans un communiqué. Ils tablent désormais sur une mise à disposition du vaccin au quatrième trimestre l'an prochain, alors qu'ils visaient initialement une demande d'homologation au premier semestre de 2021.

Sanofi, qui développe ce vaccin conjointement avec GSK - qui lui fournit son adjuvant -, comptait, encore récemment, démarrer fin décembre la toute dernière phase d'essais sur l'homme avant l'homologation des autorités ("phase 3").Sanofi, qui développe ce vaccin conjointement avec GSK - qui lui fournit son adjuvant -, comptait, encore récemment, démarrer fin décembre la toute dernière phase d'essais sur l'homme avant l'homologation des autorités ("phase 3"). 

Avec ce calendrier, le géant pharmaceutique français, l'un des principaux producteurs de vaccins au monde, espérait pouvoir produire un milliard de doses en 2021. Un objectif qui ne pourra plus être atteint. Un revers au moment où d'autres démarrent les campagnes de vaccination.

Un vaccin, mais trop tard ?

Traditionnellement, développer un nouveau vaccin prend du temps et de l'argent : selon les spécialistes du secteur, il faut en effet compter environ un milliard d'euros et dix ans en moyenne.

Pour le Covid, la recherche, dopée par des financements exceptionnels et des partenariats public-privés, a toutefois pulvérisé les échéances habituelles.

Ainsi, 11 vaccins à travers le monde sont déjà passés en dernière phase d'essais cliniques. Parmi eux, plusieurs ont déjà publié des résultats d'efficacité, dont l'américain Pfizer, qui travaille en collaboration avec la biotech allemande BioNtech.

Celui de la biotech américaine Moderna pourrait de son côté être autorisé dès la semaine prochaine aux Etats-Unis.

Sanofi et GSK arriveront-ils donc trop tard?

Ce sont "trois à quatre mois de retard, mais avec au bout du compte plus d'informations sur une meilleure formulation", assure Thomas Triomphe, le vice-président de la branche vaccins de Sanofi. "Il reviendra à nos partenaires de décider s'ils veulent commander des doses."

Sanofi et GSK avaient en effet passé plusieurs contrats de livraison, dont l'un avec l'Union européenne qui lui a réservé 300 millions de doses de vaccins pour 2021.




(Avec AFP)