Vienne : construction de la 2ème centrale photovoltaïque flottante

21 février 2020 à 3h30 par Lucie Claussin

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Crédit : Sergies ©

Alors que la centrale nucléaire de Fessenheim va fermer, une centrale d'un nouveau genre, produisant de l'énergie renouvelable est en train de se construire peu à peu dans la Vienne. Il s'agit d'une centrale « flotovoltaïque ».

Il y a quelques jours a été lancé le chantier d’un concept novateur en France : une centrale photovoltaïque flottante. Il s’agit de la deuxième centrale du genre à être construite en France. Elle prend peu à peu forme dans la Vienne, à Saint-Maurice-la-Clouère. Mais au juste, qu’est ce qu’une centrale « flotovoltaïque » ? Emmanuel Julien, président de Sergies et maître d’oeuvre nous a donné quelques explications :

 

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Concernant le choix de l’implantation, la centrale a été construite dans cette commune sur le plan d’eau de l'ancienne carrière du Rochereau car ce plan d’eau était inutilisé depuis 2014. Ce site de 7 Ha est donc idéal pour ce projet d’envergure, qui comptera pas moins de 7 430 modules flottants.

           

De nombreux avantages :

 

Les 7 430 modules qui flotteront sur l’eau bénéficieront du rayonnement du soleil et de sa réverbération sur l’eau. Ainsi, il y aura un système de climatisation naturelle lorsqu’il fera chaud, afin de refroidir les panneaux pour que ces derniers aient un meilleur rendement et restent dans la fraîcheur.

Cette centrale flotovoltaïque aura aussi des bienfaits écologiques, car en plus de produire de l’énergie renouvelable, 1 000 tonnes de CO2 pourraient être économisés chaque année. Emmanuel Julien nous a parlé des deux phénomènes qui apporteront une plus value à cette centrale :

 

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Elle devrait produire une énergie annuelle de 3330 MWh/an, afin d’alimenter en électricité 1 700 foyers du secteur hors chauffage. 

La construction de la centrale devrait être achevée d’ici quelques mois. Elle fonctionnera et produira de l’électricité avant l’été 2020.

En France se trouvent actuellement 30.000 hectares de lacs artificiels non exploités, et donc qui pourraient être valorisés d'un point de vue énergétique d’ici quelques années. Cela permettrait de couvrir les besoins de 3 millions de foyers chauffage et eau chaude sanitaire compris.