De la paralysie totale à l'Ironman de Cozumel, l'exploit de cette jeune Québécoise de 20 ans

Publié : 14h46 par Rubens Constantino

Anick Nadeau-Fréchette s'apprête à faire un Ironman, deux ans après une paralysie totale

Crédit : Compte Instagram / Anick Nadeau-Fréchette

Deux ans après avoir été paralysée des pieds à la tête par le syndrome de Guillain-Barré, Anick Nadeau-Fréchette s’apprête à réaliser l’Ironman de Cozumel. Un parcours incroyable rendu possible grâce à une volonté hors norme… et aux dons de plasma qui lui ont littéralement sauvé la vie.

Il y a deux ans, Anick Nadeau-Fréchette ne pouvait plus bouger qu’une paupière. Aujourd’hui, à seulement 20 ans, la jeune Sherbrookoise s’entraîne pour boucler l’un des défis sportifs les plus redoutés : 3,8 km de natation, 180 km de vélo et un marathon. L’Ironman, un rêve qu’elle s’était promis de réaliser même lorsqu’elle reposait intubée aux soins intensifs.


Tout a basculé en 2023. Après une mononucléose, son système immunitaire s’est emballé : engourdissements, perte de réflexes, paralysie fulgurante… Le diagnostic tombe : syndrome de Guillain-Barré, une maladie rare qui touche à peine 1 à 2 personnes sur 100 000. Anick passe deux mois à l’hôpital, dont une semaine dans le coma, incapable de respirer ou de s’alimenter seule. Sa remontée, elle la doit à des mois de rééducation… et aux 40 transfusions d’immunoglobulines fabriquées à partir de dons de plasma. « Sans ces traitements, je ne serais pas là aujourd’hui », reconnaît-elle. Un message fort qu’elle porte désormais pour encourager le don.


À peine remise sur pied, elle se remet à courir. Puis elle enchaîne : cinq marathons, deux ultra-marathons, dont un de 60 km symbolisant ses 60 jours d’hospitalisation. À côté de son emploi du temps chargé – 50 heures de travail par semaine, plus 15 heures d’entraînement – elle organise aussi des courses caritatives et récolte 10 000 $ au profit de sa fondation hospitalière.

Actuellement à Cozumel, elle vit enfin ce qu’elle promettait à son père depuis son lit d’hôpital : franchir la ligne d’un Ironman. Et prouver qu’avec du courage, de bons soins et des milliers de donneurs anonymes, une vie peut être totalement reconstruite.