Limoges : 14 bombonnes de protoxyde d’azote saisies par la police

19 novembre 2021 à 10h18 par Théo Palud

L'usage, l'offre ou la vente du protoxyde d'azote est réprimé par la loi depuis le 1er juin dernier.

Crédit : Direction Départementale de la Sécurité Publique de la Haute-Vienne

Mercredi 17 novembre, la police nationale de Limoges a saisi une dizaine de bouteilles de gaz de protoxyde d’azote lors d’une opération de sécurisation au quartier de la Bastide.

C’est une saisie qui "démontre l’efficience et la volonté de la Police Nationale de la Haute-Vienne" dans la lutte contre la consommation de protoxyde d’azote, se félicite la police limougeaude.


Mercredi dernier, une opération de sécurisation de quartier prioritaire accompagnée de divers contrôles, s’est déroulée au quartier Bastide à Limoges. Au premier étage d'une barre d'immeuble "connue pour des faits de trafics de produits stupéfiants", les policiers ont découvert trois cartons contenant 14 bouteilles de protoxyde d'azote d'une capacité de 1400g, accompagnées de ballons gonflables.


Les forces de l’ordre rappellent que le protoxyde d'azote fait l'objet d'un usage détourné, consistant à inhaler le gaz par le biais d’un ballon après avoir "cracké" la cartouche pour l’ouvrir, pour des effets euphorisants et hilarants. 


Des risques neurologiques et cardiaques à terme


Le produit, bon marché, est consommé par certains adolescents et jeunes adultes qui s’exposent à des risques immédiats d'asphyxie par manque d’oxygène, de pertes de connaissance, de brûlures par le froid du gaz expulsé, de désorientation, de vertiges et de chutes.


La police met en garde : en cas de consommations répétées et à intervalles rapprochés et/ou à fortes doses, "de sévères troubles neurologiques, hématologiques, psychiatriques ou cardiaques peuvent apparaître".


Une amende de 15 000 euros encourue


Depuis le 1er juin 2021, une loi permet de réprimer l'usage, l'offre ou la vente du protoxyde d'azote. En outre, le délit de provocation "d’un mineur à faire un usage détourné d’un produit de consommation courante pour en obtenir des effets psychoactifs" est passible d’une amende de 15 000 euros.