Aux IG-Nobel, les savants fous dévoilent leurs inventions.
Publié : 9h53 par Robin Lecomte
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La cérémonie des Ig-Nobel a récompensé, ce jeudi 18 septembre, les dix inventions ou découvertes les plus insolites de l’année. La cérémonie, qui dure depuis 35 ans, permet de tracer une histoire parallèle de la science, avec parfois quelques français sur le haut du podium.
Qui n’a jamais été fasciné par les inventions d’un savant fou ? Fantomas, Lex Luthor, le capitaine Nemo, ils peuplent la culture populaire depuis des dizaines d’années. Mais aujourd’hui, la fiction rejoint la réalité. Le concours des « Ig-Nobel », mélange loufoque entre « ignoble » et prix Nobel, rassemble les scientifiques les plus décalés de la planète. Le 18 septembre dernier, à Boston aux Etats-Unis, s’est déroulée la 35e édition du fameux concours créé en 1991 par l’américain Marc Abrahams. Le but, présenter une invention ou une découverte, pour remporter un prix, dans une des dix catégories encadrées par le règlement.
Que ce soit en anatomie, aviation, médecine ou physique,… chacun rivalise d’inventivité pour révéler l’insolite. Cette année, on a donc pu apprendre, « qu’un Allemand légèrement ivre parle mieux le néerlandais qu’un Allemand sobre », « qu’un bébé tète plus longtemps lorsqu’une mère mange de l’ail », « que si l’on peint des rayures de zèbre sur une vache, cela réduit de moitié les piqûres de mouches qu’elles subissent »,… comme liste 20 minutes. Des découvertes liées entre elles par le thème de l’année : « la digestion ou l’ingestion ».
Cocorico
Si aucun français ne s’est illustré lors de cette 35e édition, il n’est pas rare que l’on en trouve parmi les lauréats. L’année dernière, lors de l’édition 2024, le scientifique français Antoine Deblais avait remporté la catégorie chimie. Avec ses collègues, ils avaient « utilisé la chromatographie pour séparer les vers ivres et sobres dans le cadre de leurs recherches sur la science des polymères ». Dans un registre plus ancien, le médecin et immunologiste français, Jacques Benveniste est l’un des rares scientifique à avoir remporté le prix deux fois (1991 et 1998).
Sans oublier, l’ancien Président de de la République Jacques Chirac, qui avait remporté la catégorie Paix en 1996. Une distinction remportée sans le vouloir, « pour avoir célébré le 50e anniversaire des bombardements de Hiroshima et Nagasaki en reprenant les essais nucléaires français dans le Pacifique ». Il est donc facile de comprendre que la cérémonie ne se prend pas au sérieux, mais vise néanmoins à faire réfléchir les gens sur la science et le monde qui les entourent.