Les employés de la Maison de l'enfance du Loiret ont manifesté

20 septembre 2017 à 6h06 par Lucie Claussin

Le personnel de la maison de l'enfance a manifesté hier

A Orléans, la Maison de l’enfance a besoin d’aide. Depuis le début de l’année, les conditions d’accueil se dégradent et le personnel est en colère. Hier ils ont manifesté devant les bureaux du conseil départemental, pour dénoncer la situation déplorable au sein de la structure. Les moyens humains et matériels manquent. Par exemple les employés apportent parfois de la vaisselle pour que tous les mineurs puissent manger, les machines à laver ne fonctionnent pas correctement les lavabos et toilettes sont bouchés…


Des conditions d’hébergement compliquées :


Les jeunes accueillis sont en sureffectif. 82 jeunes y vivent actuellement, ce qui est le double de la capacité d’accueil. En quelques mois, le nombre de mineurs présents dans la Maison de l’enfance a doublé.


Les éducateurs sont surmenés et déclarent ne plus pouvoir exercer leur métier correctement, parfois un éducateur peut se retrouver seul à encadrer 39 enfants.


Ils déplorent ne plus pouvoir accompagner correctement les jeunes au quotidien, les aider et les orienter. Désormais, ils ne font qu’accueillir. Ce sureffectif découle de cette orientation quasi inexistante, puisque les jeunes restent bien souvent plus que les 6 mois prévus. Des ex-mineurs isolés sont aussi arrivés en nombre. 


Nombreux d’entre eux n’ont pas de lit, dorment à même le sol sur des tapis ou sur des lits de camp, dans des salles de lecture ou des salles d’activité.


«  Les mineurs ne sont pas des sardines » telle était une inscription que l’on pouvait lire sur une banderole affichée par le personnel.


Le budget sera revu à la hausse


Le personnel a été reçu en début d’après-midi par la vice-présidente du conseil départemental en charge de l’enfance. Les deux parties doivent se revoir dans la semaine du 6 novembre pour refaire le point sur la situation. A savoir que le conseil départemental a voté en juin une hausse du budget pour l’accueil des mineurs d’un million d’euros.