Poitiers : des manifestants jugés pour l’envahissement de voies ferrées

17 novembre 2017 à 10h24 par Benoit Billot

Crédit : Pixabay

Neuf manifestants sont soupçonnés d'avoir envahi des voies ferrées le 19 mai 2016. Ils seront jugés ce vendredi 17 novembre.

La manifestation du 19 mai 2016 est-elle allée trop loin pour les juges ? À l’occasion du rassemblement contre la loi El Khomri, neuf manifestants syndicalistes sont poursuivis par la justice pour s’être introduit sur les rails des voies ferrées sans aucune autorisation. Une situation qui est pour le moins dangereuse. On leur reproche également d’avoir refusé d’être soumis au prélèvement. Si l’événement a plus ou moins dégénéré, le cortège devait passer uniquement devant la gare pour soutenir les cheminots, quand certains d’entre eux on finit par escalader et se rendre sur les voies. Ils étaient environ 400 personnes avant de quitter les lieux à l’arrivée des forces de l’ordre.


6 500 euros de dommages et intérêts réclamés


Après cette escapade, onze personnes ont été convoquées au commissariat et ce vendredi, ils sont neuf à être jugés. Un comité de soutien était présent devant le palais de justice ce matin. Pas moins de 150 personnes se sont rassemblées et parmi eux on retrouvait de nombreux militants de Solidaires et de l’Organisation Communiste Libertaire. Il faut savoir que la SNCF était très remontée et réclamait pas moins de 6 500 euros de dommages et intérêts.


300 personnes dans la rue à Poitiers ce jeudi


Ce jeudi 16 novembre, il n’y a pas eu de débordements mais un nouveau rassemblement s’est formé. Cette fois-ci les manifestants se sont donnés rendez-vous sur le campus pour montrer leur mécontentement contre les ordonnances du 28 novembre prochain et la politique d’austérité du Président de la République, Emmanuel Macron. Le cortège a emprunté la rocade puis la rue du Faubourg-du-Pont-Neuf avant de terminer devant la préfecture. Les syndicats étaient particulièrement déçus du nombre de manifestants puisqu’il y a eu 300 personnes, soit 10 fois moins qu’en septembre dernier. La raison pourrait s’expliquer par une résignation de là-plupart d’entre eux.