Qui est Stéphanie Rist, nouvelle ministre de la Santé et député du Loiret ?

Publié : 9h48 par Robin Lecomte

Stéphanie Rist députée du Loiret depuis maintenant 8 ans

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Nommée le 12 octobre dernier, ministre de la Santé par Sébastien Lecornu, la députée Loirétaine Stéphanie Rist doit maintenant s’atteler à définir un budget 2026 pour la sécurité sociale. Un défi de taille pour la macroniste convaincue, également rhumatologue au CHR d’Orléans. Portrait

« Bonjour madame la ministre ! » Cette phrase, c’est celle prononcée par les patients.es de Stéphanie Rist, la nouvelle ministre de la Santé. Nommée par le Premier ministre Sébastien Lecornu, le 12 octobre dernier, la rhumatologue continue pourtant d’exercer ces fonctions, chaque lundi, au CHR d’Orléans. Bien qu’elle soit originaire d’Essonne, Stéphanie Rist connaît bien la région Centre-Val-de-Loire. Diplômée en médecine à Tours, où elle a fait ses études, la cinquantenaire débute réellement sa carrière en région parisienne. C’est en 2005 qu’elle rejoint l’hôpital d’Orléans où elle exerce depuis maintenant 20 ans.


À la création du macronisme en 2017, Stéphanie Rist est très vite convaincue. Aujourd’hui encore, elle fait partie des plus fervents soutiens du mouvement présidentiel. Pour diversifier ses activités, elle commence à s’impliquer en politique et rejoint La République en marche aux côtés d’Emmanuel Macron et de Gabriel Attal. Comme beaucoup de militant, Stéphanie Rist se retrouve très vite sur le devant de la scène. Dès 2017, elle est élue députée de la première circonscription du Loiret, qui couvre le sud-ouest d’Orléans, de Saint-Jean-le-Blanc à Beaugency. Une circonscription dans laquelle elle fait ses preuves, vue qu’elle y est réélue en 2022 et 2024. À la suite des élections municipales de 2020, elle s’implante encore un peu plus dans le paysage politique local, en devenant conseillère municipale à la mairie d’Orléans.


 


Une politique médicale


Alternant entre ses différentes fonctions, la nouvelle ministre tente néanmoins d’y être active. Lors des votes importants de l’Assemblée Nationale ces dernières années, elle était présente afin d’appuyer son groupe parlementaire, Ensemble !,  à qui il manque la majorité absolue. Reconnue comme une spécialiste des questions sociales, elle a par exemple voté en faveur du projet de loi immigration en 2023, de la proposition de loi créant un droit à l'aide à mourir en mai, ou de la loi Duplomb en juillet.


Depuis ses débuts en politique, Stéphanie Rist a toujours tenté de faire évoluer les défaillances qu’elle a pu constater au sein du domaine médical. À la sortie de la crise COVID en 2021, elle avait proposé une loi visant à renforcer la confiance envers les professionnels de santé et simplifier les parcours des patients. Proche du terrain, elle poursuit en 2023, avec une deuxième loi pour lutter contre les déserts médicaux. À cette occasion, elle avait parcouru la France et rencontré un certain nombre de professionnels de santé. Des travaux parlementaires solides qui lui ont permis de se faire apprécier au sein du domaine médical.


 


Le grand défi


C’est grâce à ce soutien indéfectible et à son activité médicinale, que Stéphanie Rist s’était déjà vu proposer le poste de ministre de la Santé par Michel Barnier, en septembre 2024. Un poste qu’elle a finalement accepté un an plus tard auprès de Sébastien Lecornu. Mais la fonction de Stéphanie Rist ne se cantonne pas qu’à la santé. La ministre a également récupéré les portefeuilles des Familles, de l’Autonomie et des Personnes handicapées. Si les professionnels de la santé placent en elle certains espoirs, ils attendent néanmoins des résultats rapides.


Le défi qui attend Stéphanie Rist s’annonce ardu. En à peine quelques jours la nouvelle ministre doit constituer un plan budgétaire pour le secteur de la santé et avant tout pour la sécurité sociale 2026. Un sujet qu’elle connaît bien, car elle fût pendant deux ans rapporteure générale du budget de la Sécurité sociale à l'Assemblée nationale. Ces multiples casquettes impliquent des concessions. Suite à sa nomination, Stéphanie Rist ne peut démocratiquement plus assurer sa fonction de député. C’est son suppléant Stéphane Chouin, actuel maire de Saint-Hilaire-Saint-Mesmin et directeur général des services à la mairie de Patay, qui devrait prendre sa relève d’ici un mois.