Des mosaïques à retrouver dans les rues d’Angers

4 septembre 2023 à 6h00 par Hugo Harnois

Waldo, en pleine action
Waldo, en pleine action
Crédit : Compte Facebook Waldo Pix Art

Présentation de Waldo, un street artiste installé à Angers depuis 2018, passionné de mosaïque et d’art sauvage.

Il s’appelle Waldo, et vous avez probablement dû voir certaines de ses œuvres dans les rues d’Angers. Installé ici depuis 5 ans, le street artiste a réalisé une trentaine de mosaïques dans les différentes artères de la ville.

 

Mosaïque solitaire

Il s’agit de mosaïques collées sur les murs de la cité, inspirées de personnages de jeux vidéo, mais aussi de la faune et de la flore. L’autodidacte s’est passionné pour cet art depuis une bonne dizaine d’années et revient sur la technique qu’il utilise : « je dessine mes modèles généralement sur une feuille Excel, et je fais des cases en carré, je les colore, et une fois que ça commence à avoir de l’esthétisme, je prends mes mosaïques et je réalise le dessin que j’ai fait sur mon ordinateur avec mes mosaïques. Après, chaque mosaïque est collée sur un filet, ce qui va me permettre d’être assez rapide dans la rue, car je vais mettre du ciment-colle au dos de cette grande pièce, et je colle tout d’un coup. »

Waldo doit en effet être rapide pour coller ses mosaïques car ce qu’il fait n’est pas légal. « C’est de l’art sauvage, la police peut me tomber dessus, je peux avoir des ennuis, tomber sur le propriétaire, ou le voisin du bâtiment. Il faut donc essayer d’être rapide et discret », explique-t-il, même s’il concède que seulement deux ou trois de ses œuvres ont été retirées depuis qu’il parsème de mosaïques les rues de la cité angevine.

 

Angers, mon amour

Une ville que Waldo affectionne pour ces « belles rues bien entretenues », avec « des murs en bon état », et sur lesquels il confie « des jolies choses ». Mais pourquoi choisir l’art sauvage plutôt que de montrer ses œuvres dans des galeries d’exposition, par exemple ? « J’ai peut-être un côté sauvage qui est en moi, je me retrouve bien là-dedans. Quelque part, je me débarrasse et me libère de mes œuvres assez rapidement. Une fois qu’elles sont finies, je les mets dans la rue, je fais de la place et n’ai pas besoin de les stocker, je peux passer à une autre œuvre », répond-t-il simplement.

L’idée, c’est de « partager de la gaieté, de la légèreté, des couleurs, un visuel sympa, et apporter une atmosphère plus légère », selon lui, en opérant un contraste entre ses œuvres libres et « le côté béton de la ville, où tout est urbanisé ». Sur les réseaux sociaux sur lesquels il poste son travail, Waldo propose enfin aux internautes des petits jeux en leur demandant de retrouver les nouvelles mosaïques qu’il vient de coller. Vous pouvez le retrouver sur Facebook, Instagram, ou sur son blog personnel.