La magnifique résilience de Damien Barbier, amputé d’une main et toujours sur les terrains de rugby à 42 ans
Publié : 16h15 par Rubens Constantino
Amputé de la main gauche après un accident du travail en 2010, Damien Barbier n’a jamais quitté les terrains. Quinze ans plus tard, il joue encore en Régionale 1 avec Fontenay-Luçon et prépare sa reconversion d’entraîneur. Une trajectoire rare, habitée par une force tranquille.
Un accident qui change tout… sauf sa passion. Le 22 décembre 2010, la vie de Damien bascule : un grave accident dans une coopérative agricole entraîne l’amputation immédiate de sa main gauche. Pour beaucoup, cela aurait signé la fin du sport. Pour lui, ce fut un point de départ. Trois semaines après sa sortie d’hôpital, des amis l’emmènent à un entraînement. Moins de deux mois après l’amputation, Damien remet les crampons. Huit mois plus tard, il rejoue un match officiel.
Damien évoluait déjà à l’aile, poste qu’il conserve malgré son handicap. Mais il doit revoir tout son jeu : changer de côté, apprendre à faire des passes à une main, travailler davantage ses réceptions. « En défense, ça change peu, mais en attaque, il faut réinventer chaque geste », explique-t-il avec humour. Le plus surprenant ? Il se découvre même meilleur joueur qu’avant l’accident, plus concentré, plus instinctif. Son cas est rarissime. Au début, certains adversaires sont décontenancés, d’autres maladroits, comme ce joueur qui l’avait traité de “manchot”, avant que Damien ne marque l’essai de la victoire contre son équipe quelques mois plus tard.
Quinze ans plus tard, toujours le même amour du jeu
À 42 ans, Damien continue de fouler les terrains vendéens avec Fontenay-Luçon, son club de toujours. Il a connu la Fédérale 3, la Régionale 1, les montées et les descentes, les vestiaires animés, les dimanches boueux. Désormais entraîneur-joueur en réserve, il prépare progressivement sa reconversion sur le banc. « Le rugby, c’est une drogue. Ça pique le lundi, mais j’en ai besoin », dit-il en riant. Visage connu dans le rugby amateur, il est aussi secrétaire du club, pilier associatif et emblème discret. Jamais il ne cherche à être un exemple, mais beaucoup voient en lui un modèle de résilience. Il raconte aussi ses petites routines : ce coéquipier qui lui faisait ses lacets par superstition, cette chaussette qu’il porte sur son bras pour rester pudique, ces adversaires étonnés qu’il surprend sur un cadrage-débordement.
Damien le dit simplement : « Je fais naturellement, je ne cherche pas à montrer quoi que ce soit. » Mais son histoire dit tout le contraire : elle montre jusqu’où la passion, l’amitié et la volonté peuvent mener.
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