Limoges : la marche des fiertés revient pour une deuxième édition

7 septembre 2023 à 6h45 par Étienne Escuer

Le drapeau LGBT.
Le drapeau LGBT.
Crédit : Pixabay - Photo d'illustration

Une marche des fiertés est organisée ce samedi 9 septembre à Limoges, pour la deuxième fois.

Succès populaire l’an dernier pour sa première édition, la marche des fiertés est de retour à Limoges ce samedi 9 septembre. « Nous avions eu près de 2000 personnes, les gens étaient aux anges », se souvient Evelyne Sagnet, trésorière de Lim’Bow, collectif d’associations de lutte contre les LBGTphobies. « Personne ne pensait qu’un jour il y aurait une marche des fiertés à Limoges. »

 

Un événement qui se veut festif et haut en couleur mais pas que : la marche est également revendicative. « Le jour où un môme n’aura plus besoin d’annoncer à ses parents qu’il est homosexuel, que ce sera normal, on n’aura plus besoin de se battre. Mais ce n’est pas le cas », confie Evelyne Sagnet, qui rappelle les personnes LGBT+ sont toujours victimes d’agressions ou de discriminations. « Dans le meilleur des cas, ça peut être du harcèlement ou un mauvais regard, mais ça peut aller jusqu’aux menaces ou aux guet-apens pour "casser du PD" », rappelle la trésorière de Lim’Bow. Qui plus est, l’accueil dans les commissariats n’est pas toujours irréprochable pour les victimes. « Certaines n’osent pas venir porter plainte », explique Evelyne Sagnet, qui souhaiterait que des policiers se portent volontaires pour se former à la lutte contre la LGBTphobie et sachent ainsi mieux accueillir les victimes.

 

Le centre LGBTI+ à la recherche de locaux

 

L’année 2024 sera marquée par la création du centre LGBTI+ à Limoges, subventionné par le gouvernement, comme l’a récemment confirmé la ministre déléguée à la lutte contre les discriminations, Bérangère Couillard. Lim’Bow doit cependant encore trouver un local, qui pourrait regrouper plusieurs associations, dont le Planning familial, par exemple. Le collectif lance un appel aux propriétaires : « Je n’imagine pas ça à moins de 400 ou 500 mètres carrés et il faut que ce soit desservi par les transports en commun », indique Evelyne Sagnet.

 

A quoi servira le centre LGBTI+ de Limoges ? « Il y a encore des jeunes qui préfèrent se suicider que d’avouer à leurs parents qu’ils sont homosexuels », rappelle Evelyne Sagnet. « On va les accueillir et les écouter. Il faut déjà que eux s’acceptent. On va aussi aider les parents, leur expliquer. » Le centre LGBTI+ pourra également accompagner les personnes transgenres, du point de vue administratif ou médical. Il interviendra également auprès des réfugiés LGBTI+, « qui sont en danger aussi quand il arrive en France où ils sont mélangés aux autres dans des foyers ».