Limoges : « Lanterne », un dispositif pour lutter contre les violences faites aux femmes

5 avril 2023 à 7h00 par Étienne Escuer

Les commerces sont reconnaissables avec un logo Lanterne.
Les commerces sont reconnaissables avec un logo Lanterne.
Crédit : Facebook Les Affolé.e.s de la Frange.

Il y a quelques semaines, le dispositif Lanterne a été mis en place à Limoges, afin de venir en aide aux femmes victimes de violences.

Lanterne : c’est le nom d’une initiative mise en place début mars à Limoges, pour venir en aide aux femmes victimes de violences. « C’est un dispositif de mise en sécurité rapide chez les commerçants », explique Angel, de l’association Les Affolé.e.s de la Frange, à l’origine du projet. L’initiative, locale, a été lancée en même temps que le plan national Demandez Angela, qui vise lui à lutter contre le harcèlement de rue. « Notre dispositif est un peu plus large et va plus loin dans la prise en charge », poursuit Angel. « Si la personne a besoin d’un accompagnement administratif ou pour trouver un nouveau logement, le commerçant appelle notre association. »

 

350 commerces volontaires

 

Deux commerçants sont actuellement formés rue Adrien-Dubouchet à Limoges, reconnaissables avec un logo « Lanterne » à l’entrée de leur boutique, mais 350 se sont portés volontaires. Une formation gratuite de trois heures leur sera délivrée par Les Affolé.e.s de la Frange. Pourquoi s’adresser aux commerçants en particulier ? « Souvent, les personnes qui ont pu s’extraire des violences intrafamiliales ont réussi à trouver la bonne personne au moment. C’est vraiment une question de chance », confie Angel. « Mais la chance ne doit plus rentrer en jeu. Il faut mettre en place des choses au plus près des personnes. Les commerçants de proximité sont des personnes que l’on voit au quotidien et à qui on se confie. L’idée, c’est aussi de leur donner des outils pour réagir et qu’ils ne soient pas juste cinq minutes de soupape dans une journée, mais plutôt une porte de sortie. » L’association espère à terme réussir à former un commerçant tous les 100 mètres.