Maine-et-Loire : elle propose des escape games scientifiques dans les écoles

9 mai 2023 à 6h00 par Hugo Harnois

Un atelier scientifique
Un atelier scientifique
Crédit : Essilind

Des escape games et des ateliers scientifiques dans les écoles maternelles et primaires. C’est l’idée originale que propose Delphine Montailler depuis trois ans partout en Maine-et-Loire, comme à Cholet, par exemple. La formatrice est originaire du monde de la recherche médicale, à l’Institut Pasteur notamment.

 

Ateliers immersifs

À travers son entreprise Essilind, elle intervient aussi dans les centres de loisirs ainsi que chez les particuliers, et propose des énigmes ludiques pour intéresser les jeunes. Delphine Montailler cite les activités qu’elle propose et qu’elle conçoit elle-même : « les enfants ont quatre boîtes, des valises, des malles de sorciers ou des cartons de laboratoire. Ils doivent résoudre toutes les énigmes qu’il y a dans les boîtes par petites équipes, et à la fin, ils doivent résoudre une énigme finale tous ensemble, dans laquelle il y a forcément une expérience de manipulation, de création d’une potion, ou une expérience scientifique avec des tubes à essai. »

L’objectif n’est pas de remplacer l’enseignant de la classe, mais de proposer un atelier complémentaire, « comme une sortie scolaire, mais à l’école », précise la chercheuse. Le but est aussi de « faire entrer la science dans les écoles, et faire découvrir aux enfants un univers qu’ils ne connaissent pas, comme le monde des laboratoires mais aussi la démarche scientifique en se posant les questions suivantes : comment on fait quand on a une question, comment on fait pour la résoudre ? »

 

"Tout doit passer par le jeu"

Des boîtes, des valises, des malles de sorciers ou encore des cartons de laboratoire… Delphine Montailler joue pleinement la carte de l’immersion pour intéresser son jeune public. Et toujours par l’intermédiaire du jeu, la formatrice a un autre projet qui doit voir le jour dans quelques mois : « je vais lancer dès janvier des interventions sur la vie affective et sexuelle en parlant du corps, de l’intimité, de la puberté pour les élèves de primaire. C’est une autre façon d’aborder les sciences, mais cela les concerne directement. »

Delphine Montailler est encore en formation avec une sexologue pour connaitre tout le développement de l’enfant afin de pouvoir adapter son discours en fonction de l’âge et préparer des activités ciblées, « pour aborder avec eux des choses essentielles, et qui sont obligatoires au programme de l’Éducation nationale. Mais les enseignants sont très peu formés. Moi j’arrive avec les connaissances et le jeu, car tout doit passer par le jeu. »