Affaire Sébastien David : la préfète met de l’eau dans son vin

23 mai 2019 à 11h32 par Benoit Hanrot

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Crédit : B. Hanrot / Vibration

Alors que son lot de vin non conforme aux normes réglementaires de qualité était voué à disparaître, le viticulteur a obtenu un sursis de la part de la préfète d'Indre-et-Loire. Cette dernière a repoussé d'un mois la destruction du lot incriminé et pourrait faire machine arrière.

La préfète d’Indre-et-Loire, Corinne Orzechowski, a reçu ce jeudi 23 mai Sébastien David. Le viticulteur de Saint-Nicolas-de-Bourgueil avait introduit une requête en annulation de l’arrêté préfectoral du 11 avril dernier qui lui réclamait de procéder à la transformation industrielle d’un de ses lots de 2 078 bouteilles de vin au motif qu’il ne respectait pas la réglementation. En effet lors de l’analyse, un échantillon présentait un taux d’acidité volatile supérieur au plafond légal de 20 milliéquivalents par litre.

Le lundi 13 mai, le tribunal administratif d’Orléans a rejeté une première requête en référé suspension faute d’urgence. Le produit aurait donc dû être détruit ou transformé dans les délais exigés par l’arrêté préfectoral. Mais compte tenu de l’absence de danger manifeste, la Préfète a décidé, dans un souci d’apaisement, de lever le doute résiduel sur la conformité du lot de vin en demandant une contre-analyse supplémentaire de son taux d’acidité volatile par un autre laboratoire officiel accrédité à partir des échantillons placés sous scellés. Si le résultat conclut à une absence de dépassement du plafond maximum autorisé, la Préfète s’est engagée à retirer son arrêté ordonnant l’envoi du vin en distillerie ou vinaigrerie, au bénéfice du doute. On attend désormais le résultat de cette nouvelle analyse.