Condamné à 7 ans de prison pour avoir transmis le sida à des femmes

16 novembre 2017 à 8h53 par Lucie Claussin

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Crédit : Pixabay ©

A Niort, un homme a été condamné hier pour avoir transmis en toute connaissance de cause, le virus du sida à des femmes

La cour d’assises des Deux-Sèvres a jugé hier un homme, accusé d'avoir sciemment transmis le sida à ses partenaires. Le procès  pour le moins complexe, s'est tenu durant trois jours. Le prévenu était devant les juges pour « administration d’une substance nuisible ayant porté atteinte à l’intégrité physique ou psychique d’autrui »

Des faits étalés sur plusieurs années...

L’homme, prénommé Sékou Camara, originaire de côté d'Ivoire est âgé actuellement de 42 ans. Il était entré en France illégalement sous une fausse identité il y a une vingtaine d’années.

Il se savait porteur du virus depuis 2003. Pour avoir des rapports non protégés avec ses partenaires, il avait montré des résultats falsifiés d’un dépistage. Quand ses partenaires devenaient méfiantes voire soupçonneuses, il leur présentait ce faux document, attestant qu’il n’était atteint d’aucune maladie.

C’est un de ses amis qui lui avait réalisé ce faux test avec la carte vitale de l’accusé.

De nombreuses femmes ont préféré garder le silence...

A l’origine quatre femmes avaient déposé plainte contre lui, mais l’accusé a obtenu un non lieu dans le cas de l’une d’entre elles. A savoir qu’il a contaminé sept femmes au total, mais seulement quatre ont saisi la justice.

Pour sa défense, ses avocats ont insisté sur le « déni de sa maladie comme mécanisme de défense psychique ». de leur côté, les parties civiles l’ont dénoncé comme un « sérial contamineur ».

Au maximum ces faits sont passibles de quinze années de réclusion : 

Il a été reconnu coupable d’avoir contaminé trois femmes avec le virus du sida alors qu’il se savait séropositif. Il a écopé de 7 ans de prison ferme, malgré les huit ans de prison requis par l’avocate générale. La justice a retenu contre cet homme, la circonstance aggravante de préméditation. L’avocat des parties civiles, Lee Takhedmit a qualifié « d’irresponsable » le comportement de l’accusé.