Condamné pour avoir fracassé la tête d’un inconnu avec une pelle

3 octobre 2017 à 6h08 par Lucie Claussin

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Les faits remontent au 9 mai 2014

Dans le Limousin, à Limoges s’est tenu un procès pour le moins complexe et inattendu. Un homme, Max B. âgé de 26 ans y était jugé pour violence. Les faits remontent au 9 mai 2014. L’accusé venait de sortir de prison et se trouvait affaibli. Il a été invité chez sa sœur et son mari, qui faisaient une immense fête sur trois jours, dans un petit village en Haute-Vienne. L’homme, qui n’était pas bien, est resté dans son coin toute la soirée. Il s’était occupé discrètement du barbecue. Quand tout à coup, il a été pris d’un coup de folie et a frappé très violemment et sans raison un des invités au visage, avec la pelle brûlante qui lui servait à remuer les braises.

La victime a été grièvement blessée. Elle souffrait d’un traumatisme cranio-facial, de nombreuses fractures des sinus, du nez, de l’orbite gauche et d’une hémorragie. C’est la femme de la victime qui est intervenue en bondissant sur l’agresseur. L’homme s’apprêtait à remettre un deuxième coup de pelle à la victime. La femme de la victime a quant à elle perdu une dent lors de son intervention.

Un profil pour le moins particulier :

Pour sa défense, l’accusé déclare que c’est la victime qui a porté le premier coup. Tous les témoignages contredisent cette version.

Mais le profil de l’homme reste un mystère. L’homme paraît déconnecté de la réalité, comme absent en permanence. Et c’était le cas lors de son procès. L’état pathologique de l’homme a été difficile à définir. Le procureur l’a même qualifié de « fantôme » durant le procès. De son côté la première expertise psychiatrique a révélé une schizophrénie paranoïde, qui a aboli le discernement de l’accusé. L’avocate de l’agresseur a donc plaidé l’irresponsabilité pénale. Mais une contre-expertise a contredit le premier diagnostic, en révélant que la prise de drogue dès le plus jeune âge de l’accusé (13 ans) était la seule responsable de son anomalie mentale.

Verdict :

Le tribunal a condamné Max B. à trois années de prison avec sursis, ainsi que mise à l’épreuve durant trois ans. Il devra verser 10 000 € à la victime, 3 000€ à sa femme et 20 000 € à la Caisse Primaire d’Assurance Maladie pour les frais engagés ?