En télétravail, elle est licenciée car « ses enfants font trop de bruit »

2 juillet 2020 à 12h15 par A.L.

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La jeune femme a décidé de faire appel à la justice.
Crédit : ©Capture d'écran Instagram

Une maman a télétravaillé pendant le confinement dû à l'épidémie de Covid-19... avant de se faire licencier car elle n'avait pas de moyen de garde pour ses deux enfants en bas âge qui "étaient trop bruyants".

Devoir s’occuper de ses enfants tout en assurant son travail depuis la maison, telle était la tâche extremêment compliquée de nombreux parents durant le confinement lié à l'épidémie de coronavirus. Dris Wallas, une Américaine qui travaille dans la finance en a fait les frais. Alors qu'elle était comme beaucoup de mères en télétravail, coincée à son domicile avec ses deux enfants en bas âge de 1 et 3 ans, la jeune femme a été obligée de s'adapter. Malheureusement, cette dernière a été renvoyée de son poste de chargée de compte le 2 juin dernier, à cause du "bruit causé par ses enfants lors des appels professionnels". La jeune mère de Dani et Dylan, influenceuse et blogueuse, s’est confiée sur Instagram à ce sujet, puis dans un article publié sur son blog scarymommy.com.

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| 28 days ago I finally had enough of the �ÈÈܬ�ÈÈÈÈÈÈÈ܁�ÈÈ� that my boss was giving me for him not being okay with hearing my kids in the background on calls.|�xܭ�xܡ�x��x . He wanted me to figure out a way to keep the kids quiet �xܣ. I went to Human Resources with proof of what was going for the last 3 months and 7 days later AFTER that �S �ÈÈ܁ �ÈÈÈÈÇ!!! �xܭ They told me that I should be happy that the outcome to my career there could have been worse. I’m crying as I type this...�xܭ I was told I had a bright future. That I was doing very well in my position! �x�x�x�xܭ�x�xܭ . The last 3 months I have worked around the clock from home while watching my two toddlers�xܭ. I have met all the deadlines they have asked me for, even the unrealistic ones. The situation that I had endured the last 3 months is beyond stressful�xܭ. How does a company that says that they understand and will work around the schedule of parents do the complete opposite with their actions? �xܭ I’m devastated. I have poured hours, tears, sweats, delayed giving my child a snack when he wanted one because my boss needed me to do something right away. And what did I get in return? �"�S�ÈÈ!!! �xܭ�xܭ�xܭ�xܭ�xܭ �xܭ�xܭ�xܭ�xܭ�xܭ�xܭ�xܭ�xܭ�xܭ�xܭ�xܭ . They can keep the �È€ܬ�� money they offered to not bring this up�xaÈx:�S9! No working mother should be discriminated against , especially during these times for not being able to keep my �x� È �ÈÈ� �ÈÈ� �È€ÈÈ܁ for a business call �xܡFor not being able to turn something around in 5 minutes when my baby wants a snack�xܡ. We are in tough times right now. This situation would have been temporary. None of my clients had issues with my kids in the background. �S'�� �ÈÈÈÈ� �܁�� �ÈÈÈÈ܁ �ÈÈ� �Èܒ�ÈÈ� �ÈÈ� �܁�ÈÈ܁ �ÈÈܬ �ÈÈÈ� �܁�ÈÈÈ€È� �܁�ÈÈܬ ! �S�܁'�ܬ �ÈÈ܁ �ÈÈÈ� !!!�x�. IT’S NOT OKAY to have to feel that your boss is making you pick your work over your kids during these times!!!�S�܁'�ܬ �ÈÈ� �È~��Ç!! #justice

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"Trouvez un moyen de les faire taire"

"Les premières semaines ont été très stressantes, avec de nombreux appels, emails et des attentes impossibles. La pression exercée par mon patron créait beaucoup de stress. Mes enfants m’interrompaient constamment, mon bébé réclamait que je l’allaite tout le temps. Ils devaient à chaque fois attendre que j’aie fini mes tâches pour que je m’occupe d’eux", explique ainsi la jeune femme qui faisait du mieux qu'elle pouvait. Et alors que son employeur, au courant de sa situation, continue de lui imposer un rythme soutenu, la jeune femme tente de s'organiser. Elle s’arrange pour recevoir les appels des clients durant la sieste de ses enfants et leur achète toutes sortes de fournitures (crayons, coloriages…) pour les occuper. "Mon cœur s’est brisé. Je me sentais mal car ils ne comprenaient pas que leur mère devait travailler", confie-t-elle, devant faire face à l'agacement de son patron.

"Ça n’est pas professionnel d’entendre vos enfants lors des réunions avec les clients. Trouvez un moyen de les faire taire", lui assène-t-il à plusieurs reprises. Dris Wallace s’arrange donc pour décaler la sieste de son bébé et pour recevoir les appels des clients entre 13h et 16h. "Mais mon chef a ignoré mes demandes, et a continué de prévoir des appels sur ma pause déjeuner, quand mes deux enfants avaient faim et étaient donc impatients", explique-t-elle. "On ne peut pas être professionnel avec les clients avec des enfants ou du bruit en fond. Aucun autre chargé de compte de votre équipe n’a ces difficultés. Votre rôle, c’est d’être présente pour le client. Vous devez faire en sorte de régler le problème", exige son employeur. "Vous voulez que je les enferme dans une pièce ou quelque chose dans le genre ? Je ne peux pas faire ça", racontre Dris. La réponse du patron ? "Débrouillez-vous".

La jeune femme décide alors de parler de sa situation et de demander de l’aide aux ressources humaines. "Je pensais qu’ils avaient trouvé une solution", confie-t-elle. "Au lieu de quoi on m’a dit de but en blanc que je n’étais clairement pas heureuse de la situation et que la meilleure chose à faire c’était de continuer ma route de mon côté, alors même que la direction s’était engagée à ne licencier aucun employé durant la pandémie, et à faire 'en sorte de s’arranger avec les horaires des parents en télétravail'", regrette la mère de famille qui a décidé de poursuivre cette affaire en justice afin de sa battre "pour toutes mamans qui ont dû subir ça".