Il tabasse et séquestre une prostituée qu’il avait prise pour un homme

25 octobre 2017 à 9h24 par Lucie Claussin

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Crédit : Pixabay

En Charente, une escort girl avait subi un déferlement de violence en mars dernier.

Le tribunal d’Angoulême s’est penché hier sur une affaire pour le moins sordide. À la barre : Jaouad Ettougui l’agresseur. Sur le banc des parties civiles, une femme de 57 ans qui était escort girl au moment de l’agression.

Les faits :

Le 17 mars dernier, Jaouad Ettougui, qui dit s’appeler Mohammed, est rejoint par une escort girl dans sa voiture à Garat en Charente. Il lui fait croire qu’ils se rendent dans un restaurant, qui n’aurait jamais existé. Il l’emmène ensuite de force dans un chemin un peu isolé. Dès ce moment, la femme va vivre un véritable déferlement de violence. Jaouad Ettougui la saisit à la gorge et la frappe au visage. La victime a réussi tant bien que mal à basculer de la voiture, mais son agresseur la rejoint et l’étrangle. Elle perdra alors connaissance.

Elle se réveillera 400m plus loin, le long de la route, à côté du véhicule. Elle se trouve alors pieds nus et les clés de la voiture ont disparu. L’enquête précisera que la victime a été mise dans le coffre suite à des tâches de sang qui y ont été observées et que l’agresseur a eu un accident. Raison pour laquelle il a abandonné le véhicule et décidé de s’enfuir. Se confondant en prétextes, il dira tout d’abord n’avoir jamais rien fait de tout cela.

Changement de versions :

Lors de son procès, il a expliqué avoir fait ça car il pensait que cette femme était en fait un homme. « Quand elle a allumé le plafonnier, j’ai vu sa glotte. Bien sûr j’ai pensé que c’était un homme. Alors oui, je l’ai frappée. Mais pas étranglée, ni mise dans le coffre», assure le prévenu, qui avait au départ prétendu que la victime avait "réclamé les coups ». Pourtant le médecin a été formel, la victime a bien subi un déferlement de violence : la victime souffrait de traumatisme crânien, elle avait le visage tuméfié, des plaies béantes au visage et des douleurs aux articulations.

Verdict :

L’agresseur, déjà condamné seize fois par le passé a écopé de huit ans de prison ferme pour avoir tabassé et séquestré cette femme. Auparavant, il avait été reconnu coupable de viol sur deux femmes âgées à leur domicile. Le prévenu devra indemniser sa victime à hauteur provisoire de 6000 €.