Radio France : des aspirants journalistes moqués par leur employeur

27 septembre 2017 à 9h35 par Benoit Billot

FORUM

Des commentaires sarcastiques d'un jury de Radio France ont fuité par erreur lors d'un concours interne.

Ils espéraient pouvoir intégrer la plus célèbre des maisons de la radio. Il s’agit ni plus ni moins de Radio France qui regroupe plusieurs radios comme France Bleu, France Inter ou encore France Info. Afin d’être placé au mieux dans la structure, 54 pigistes avaient passé un concours interne pour faire partie du planning, l’organigramme des antennes de Radio France sur Paris mais également en région. Un jury de rédacteur en chef a supervisé le concours et a commenté les prestations des candidats par des remarques désobligeantes.

Une erreur d’envoi

Le jury a envoyé les résultats aux candidats quelques jours plus tard mais avec une mauvaise surprise. Les commentaires de la honte ont été envoyés en même temps que les remarques encourageantes dans un document Excel en pièces jointes, alors qu’ils n’auraient jamais du se retrouver avec le mail. De ce qu’on peut lire, les commentaires sont excessivement moqueurs voir même parfois violents :

- ‘’Il faut peut-être se calmer sur les amphétamines’’

- ‘’Il serait pas mal en démonstrateur à Auchan ou DJ au Macumba’’ (sic)

- ‘’Il s’écoute trop et raconte des conneries’’

- ‘’Voici France Bleu Junior. C’est Tchoupi fait du journalisme’’

Etc…

Les pigistes, eux, de leur côté sont scandalisés et outrés par l’attitude et les commentaires des rédacteurs en chef. ‘’Un an que je donne ma vie à radio France’’ s’exclamait l’un d’entre eux dans les colonnes de l’Express.

Le Mea Culpa de Radio France

Après ce scandale, la direction de Radio France a présenté ses excuses et précisé qu’elle ‘’allait prendre toutes les mesures nécessaires pour éviter qu’une telle erreur se reproduise’’. Ces journalistes en CDD ou simplement pigistes n’ont pas le pardon facile. ‘’Les excuses ? On s’en fout’’ a déclaré un des candidats. Nul doute qu’à l’avenir, ce concours interne n’aura plu la même saveur pour ces futurs journalistes qui ont soif d’apprendre au sein de la maison ronde.