Terrorisme : 700 Français djihadistes en Syrie et en Irak

10 novembre 2017 à 10h24 par Benoit Billot

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Crédit : Pixabay

Le procureur de la République de Paris, Français Molins, est revenu sur les récents attentats du 13 novembre 2015. Il a tiré un bilan sur les terroristes français à l'étranger.

Voilà des chiffres qui font froid dans le dos. Le procureur de la République de Paris, François Molins, s’est exprimé à propos des djihadistes français chez nos confrères de France Info. D’après lui, près de 700 Français seraient liés au terrorisme, notamment en Syrie et en Irak. Depuis le départ de nombreux terroristes français, on compterait environ 400 mineurs de moins de 15 ans dont une grande majorité sont nés dans les zones de guerre. Parmi les 700 Français à l’étranger, presque 300 sont des femmes combattantes. Actuellement, une bonne partie d’entre eux reviendraient dans la zone Europe.

Dossier du 13 novembre : fin en 2019 ?

Lors de cet entretien, François Molins est revenu également sur les attentats du 13 novembre 2015 qui avaient causé la mort de 137 personnes (413 personnes avaient été blessées). Il espère voir ce dossier clôturer au printemps 2019. Aujourd’hui, il y a "plus de 220 tonnes de procédures, un peu plus de 28 000 procès-verbaux’’. L’enquête va encore durer de long mois et récemment, 13 personnes ont été arrêtées. Le seul survivant des attentats du 13 novembre, Salah Abdeslam, est toujours en prison et son silence est toujours aussi lourd. Prochainement, il sera transféré à la prison de Bruxelles où il sera jugé pour tentative d’assassinat dans un contexte terroriste sur plusieurs polices, après la fusillade qui a eu lieu à Forest le 15 mars 2016. Une attaque qui avait eu lieu trois jours avant son arrestation dans un appartement à Molenbeek.

Daesh recule

Seule bonne nouvelle au tableau pour l’heure, le groupe terroriste Daesh recule sur les zones qu’il a pu conquérir. On le constate aisément en Syrie et en Irak. Avec l’arrestation de djihadistes, le procureur de la République de Paris a pour objectif "qu'au travers des découvertes que l'on fera et surtout des témoignages de djihadistes arrêtés’’, d’en découvrir davantage sur les attentats qui ont touché Paris il y a deux ans.