Violences conjugales : deux "centres de suivi" des agresseurs ouverts dans la région

27 octobre 2020 à 10h00 par Iris Mazzacurati

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Ces centres sont une mesure phare du "Grenelle contre les violences conjugales".
Crédit : Pixabay - photo d'illustration

Seize premiers centres de suivi et de prise en charge des auteurs de violences conjugales verront le jour d'ici la fin de l'année, a annoncé, mardi 27 octobre, la ministre déléguée à l'Egalité femmes/hommes, Elisabeth Moreno, sur LCI.

Mesure phare du "Grenelle" contre les violences conjugales qui s'est tenu l'an passé, la création de 30 structures d'accompagnement des auteurs de violences conjugales est prévue d'ici fin 2021, a rappelé dans un communiqué le ministère chargé de l'Egalité entre les femmes et les hommes.

Cette mesure vise à la fois à "protéger les femmes" et "éviter la récidive", a expliqué la ministre en annonçant l'ouverture de "16 centres" pour les auteurs de violences conjugales "d'ici la fin de l'année".

"Ces personnes sont prises en charge d'un point de vue psychologique, d'un point de vue médical, et on les aide ensuite dans la réinsertion professionnelle", a-t-elle indiqué, précisant que l'accompagnement impliquait médecins, psychologues mais aussi un suivi par la justice.

16 centres partout en France

16 candidatures menées par des groupements d'associations ont été validées par le ministère de l'Egalité femmes/hommes pour des centres implantés avant la fin de l'année à : Arras, Aurillac, Avignon/Hyères, Besançon, Creil, Fort-de-France, Limoges, Lorient, Magny-le-Hongre (Seine-et-Marne), Montpellier, Nancy, Rouen, Saint-Paul (La Réunion), Strasbourg, Tours, ainsi qu'en Guyane.

Ces centres devront proposer aux auteurs de violences conjugales des stages de responsabilisation, un accompagnement psychothérapeutique et médical, prenant notamment en compte les addictions, ainsi qu'un accompagnement socioprofessionnel visant, par exemple, l'insertion dans l'emploi.

Pour établir le cahier des charges, le gouvernement s'est inspiré du Home des Rosati, le premier foyer d'hébergement des auteurs de violences sur décision de justice créé à Arras en 2008 et qui figure donc dans la liste des projets retenus.

Selon les données officielles, plus de 210 000 femmes subissent des violences conjugales chaque année. En 2019, 146 ont été tuées par leur compagnon ou ex, un niveau qui n'avait pas été atteint depuis 2012.

(Avec AFP)