Syndrome du bébé secoué : un enfant sur dix en meurt
1er février 2022 à 8h07 par Hugo Harnois
Tous les jours en France, un enfant est victime du syndrome du bébé secoué. Pour alerter le grand public sur ce fléau, le gouvernement a lancé une campagne de sensibilisation.
« Un sujet tabou ». Cofondatrice de l’association "Stop Bébé Secoué", Marie Lemeille Santais a créé avec d’autres ce collectif « pour avoir une meilleure prévention, toucher le plus de monde et protéger un maximum d’enfants. »
Elle rappelle aussi que ce « syndrome » n’est jamais accidentel : « pour occasionner de telles lésions à l’intérieur de la boîte crânienne, il est prouvé médicalement qu’il s’agit d’une grande violence à travers ce mécanisme de secouement. »
Des handicaps sévères
Concrètement, un bébé secoué est attrapé sous les aisselles à hauteur du thorax de l’adulte, qui le saisit à bout de bras et l’agite violemment d’avant en arrière. Ces mouvements entrainent ensuite des lésions sur le cerveau de l’enfant. 75% de ces victimes ont ensuite des handicaps qui peuvent apparaitre progressivement : perte de la vue, retards de développement cognitif et sensoriel, troubles moteurs.
Pour éviter d’en arriver à de telles extrémités, Marie Lemeille Santais préfère que le parent repose l’enfant dans son lit, « en sécurité », plutôt qu’il le garde dans ses bras, et qu’il aille prendre l’air pour se calmer quelques minutes.
Même si la campagne de sensibilisation n’a pas été visible à la télévision, la cofondatrice de l’association assure qu’elle a « le mérite d’exister. C’est un grand pas en avant en matière de prévention. »