Covid-19 : l’immunité croisée fortement remise en question

7 juillet 2020 à 9h59 par Maud Tambellini

Au 11 mai dernier, seulement 2,8 millions de personnes avaient été contaminées par le Covid-19 en Fr

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On pensait, tout du moins on espérait, que le fait d'avoir contracté des coronavirus saisonniers type rhume puisse nous prémunir contre le Covid-19. C'est ce qu'on appelle l'immunité croisée. Mais la théorie est fortement remise en question.

Pourquoi certaines personnes développent des symptômes du Covid-19 et d’autres pas ? Fin mai, des chercheurs américains ont établi l’hypothèse de l’immunité croisée. Si notre corps a été exposé dans le passé à des coronavirus saisonniers type rhume, il a pu garder en mémoire ce contact avec le virus et ainsi serait capable de combattre le Covid-19.


Sauf que cette théorie est aujourd’hui fortement remise en question par une étude menée dans 7 hôpitaux de la région parisienne auprès de 775 enfants. Elle montre que le taux d’anticorps contre les coronavirus saisonniers était comparable chez les enfants ayant eu le Covid-19 et ceux ne l’ayant pas eu. Pire, le taux était le même pour les enfants ayant développé peu de symptômes et ceux ayant développé une forme grave, similaire à la maladie de Kawasaki.


Et cette étude ne serait pas une bonne nouvelle non plus concernant l’immunité collective ; ce taux de la population infectée nécessaire pour éviter que le Covid-19 ne revienne de façon saisonnière. Selon l’institut Pasteur, au 11 mai dernier, seulement 2,8 millions de personnes avaient été contaminées en France, soit 4,4% de la population.