Masques obligatoires : le gouvernement veut « aller le plus rapidement possible »

15 juillet 2020 à 13h10 par Virgil Bauchaud avec AFP

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Le masque sera t-il obligatoire dans tout espace clos avant le 1er août ? Après l'annonce du Chef de l'État ce mardi, le gouvernement affirme vouloir accélérer ce calendrier. Des professionnels de santé appellent eux à ne pas attendre pour porter le masque dans les lieux fermés.

Le gouvernement veut "aller le plus rapidement possible" sur l'instauration du port du masque obligatoire dans les "lieux publics clos", a précisé ce mercredi le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal. La veille, Emmanuel Macron avait donné le 1er août comme un cap possible en terme de calendrier. "Si ça peut être avant, ça sera avant", a ajouté lors du compte-rendu du Conseil des ministres le secrétaire d'Etat, en précisant qu'il y a un "travail juridique et technique actuellement en cours" et que "le décret sera publié prochainement".


Il insiste pour autant sur le fait de ne pas hésiter à déjà porter le masque : "il ne s'agit pas de dire qu'il faut attendre que l'obligation soit inscrite dans le marbre du règlement pour que les Français puissent adopter le port du masque le plus rapidement, le plus largement possible et le plus régulièrement possible". Gabriel Attal a par ailleurs rappelé que de nombreux magasins conditionnent déjà l’entrée au port du masque.


Les professionnels appellent à ne pas attendre



Ce 14 juillet dans son interview, le président de la République a dit souhaiter que "dans les prochaines semaines on rende obligatoire le masque dans tous les lieux publics clos (...) par exemple à partir du 1er août". Cette annonce a réjoui ceux qui plaidaient pour cette mesure, mais ils réclament son application sans délai et y compris sur les lieux de travail. "Attendre quinze jours de plus, c'est trop", juge ainsi dans Le Parisien le psychiatre Antoine Pelissolo, auteur d'une tribune appelant au port du masque obligatoire dans les lieux clos, parue samedi dans le quotidien.


Selon la loi de sortie de l'Etat d'urgence sanitaire du 9 juillet, "le Premier ministre peut, par décret pris sur le rapport du ministre chargé de la Santé, (...) réglementer (...) les conditions d'accès (...) d'une ou de plusieurs catégories d'établissements recevant du public ainsi que des lieux de réunion, à l'exception des locaux à usage d'habitation".


A Saint-Ouen, en Seine-Saint-Denis, cette mesure est en vigueur depuis lundi. Elle concerne "tout établissement clos recevant du public, que son activité soit d'ordre administratif ou commercial", a précisé la préfecture dans un communiqué.