Angoulême : le manga à l’honneur du 50ème Festival de la BD

24 janvier 2023 à 10h14 par Étienne Escuer

Image d'archives. Le festival international de la BD d'Angoulême.
Image d'archives. Le festival international de la BD d'Angoulême.
Crédit : YOHAN BONNET / AFP

La cinquantième édition du Festival de la bande dessinée, à Angoulême (Charente) mettra cette année à l’honneur le manga.

Le Festival international de la BD d'Angoulême, qui fête cette année sa cinquantième édition, ouvrira ses portes ce jeudi 26 janvier, jusqu'au 29 janvier. L’événement mise cette année sur le manga, avec la première exposition en Europe de Hajime Isayama, auteur du succès mondial "L'Attaque des titans". Cette vedette internationale du manga donnera une "masterclass" samedi au théâtre d'Angoulême, qui affiche déjà complet. D’autres "mangakas" seront mis à l'honneur avec une exposition chacun : Ryoichi Ikegami, 78 ans, célèbre pour ses personnages de gangsters et dessinateur entre autres de la série "Crying Freeman", ainsi que Junji Ito, 59 ans, dont le travail dans l'horreur vient d'être adapté en série par Netflix ("Maniac par Junji Ito, anthologie macabre").

 

Le festival charentais ne peut aujourd’hui passer à côté de l’engouement pour la bande dessinée japonaise. En 2022, selon l'institut GfK, un quart des 100 livres les plus vendus étaient des mangas. Un pavillon de 2.500 m2 sera consacré à cette spécialité, avec rencontres, débats, projections et même cours de dessin. La Halle 57 a aussi été redécorée comme une grande ville asiatique sous le nom d'Alligator 57.

 

Entre Grand Prix et polémique

 

Le point d'orgue de l’événement sera encore une fois la remise du Grand Prix de la Ville d'Angoulême à un auteur consacré par un vote de ses pairs pour l'ensemble de son œuvre. La cérémonie a lieu mercredi soir. Les trois prétendants cette année sont l'Américaine Alison Bechdel, la Française Catherine Meurisse (finaliste pour la quatrième année consécutive) et le Franco-Syrien Riad Sattouf.

 

L’événement est toutefois terni cette année par une polémique, avec une exposition qui devait être consacrée à l’auteur Bastien Vivès. Un honneur qui a soulevé l'indignation de militants et associations hostiles à son œuvre, où certains titres mêlent mineurs et pornographie. L’auteur et deux maisons d’édition sont visés par une enquête pour diffusion d’images pédopornographiques.

 

(Avec AFP)