Cholet : la garde à vue du maire Gilles Bourdouleix levée

13 janvier 2022 à 10h02 par Théo Palud

Gille Bourdouleix, maire de Cholet, était en garde à vue depuis mardi dernier.
Gille Bourdouleix, maire de Cholet, était en garde à vue depuis mardi dernier.
Crédit : Jean-Sébastien EVRARD - AFP

Le maire de Cholet, notamment visé par une enquête sur une surévaluation des indemnités des élus de la majorité, était auditionné par la police depuis mardi 11 janvier. L’enquête préliminaire, elle, se poursuit.

La garde à vue du maire de Cholet Gilles Bourdouleix (DVD), qui avait débuté mardi matin dans le cadre d'une enquête sur le calcul des indemnités des élus, a été levée hier soir.

"Les gardes à vue sont levées. Les investigations de la police judiciaire vont se poursuivre par l'exploitation des documents saisis et l'audition de témoins", a indiqué le procureur de la République d'Angers Éric Bouillard.

Outre le maire de Cholet, le directeur général des services et la directrice générale adjointe avaient également été placés en garde à vue mardi matin. La mairie de Cholet, qui avait été perquisitionnée une première fois le 18 août dernier, l'a été une seconde fois mardi.

Plusieurs enquêtes ouvertes en 2021

Trois enquêtes préliminaires, confiées à la police judiciaire d'Angers, ont été ouvertes en 2021 concernant la mairie de Cholet pour concussion, prise illégale d'intérêt, infractions à la règlementation sur les armes et faux et usages de faux.

La garde à vue et la perquisition s'inscrivent dans le cadre de l'enquête pour "concussion et détournement de fonds publics (et complicité de ces infractions), initiée en juin 2021 par le parquet d'Angers à la suite de la plainte de l'association Anticor".

L'association avait rédigé une plainte "pour dénoncer le calcul des indemnités des élus de la ville de Cholet et le dépassement de l'enveloppe maximale" et, selon les calculs d'Anticor, "le trop-perçu s'élève à plus de 900.000 euros", ajoute le parquet.

Un trop-perçu de plus de 2 millions d'euros depuis 2008

Le procureur avait précisé qu'il ne pouvait remonter, dans le cadre de l'enquête, que six ans avant la plainte, soit jusqu'à juin 2015. Les calculs d'Anticor, qui remontent eux jusqu'à 2008, font état d'un trop-perçu de 2,5 millions d'euros.

Deux autres enquêtes ont été lancées au premier trimestre 2021. Une première pour usage irrégulier des armes pendant une période dans la police municipale de Cholet et une deuxième pour un appel d'offres concernant la salle des fêtes de Cholet, en 2020, avait indiqué le parquet d'Anger.

(Avec AFP)