Haute-Vienne : et si vous prêtiez de l’argent à une commune ?

Faire un emprunt auprès des citoyens plutôt que des banques : c’est l’initiative, originale, lancée par la commune de Séreilhac, 2.000 habitants environ, en Haute-Vienne. 540.000 euros sont en effet nécessaires pour rénover les vestiaires de football. « Nos vestiaires actuels sont très anciens, ils ont 40 ans », explique le maire Loïc Cottin. « Ils ne sont plus du tout dimensionnés pour un exercice correct du football. Il n’y a que deux vestiaires, c’est compliqué quand on reçoit plusieurs équipes ou pour les jeunes filles de notre club. » Séreilhac, qui compte environ une centaine de licenciés et veut promouvoir le football féminin, espère ainsi bientôt disposer de quatre vestiaires.

Les intérêts reversés localement

Si la commune a pu réunir une grande partie de la somme nécessaire grâce à l’autofinancement ou les subventions, elle souhaite se faire prêter 100.000 euros par les citoyens. « Pour la municipalité, cela revient un peu au même que de passer par une banque », confie Loïc Cottin. « Mais ça me semblait important de donner la possibilité aux gens de faire un acte concret pour la commune. Cela permet aussi de localiser le circuit de l’argent. Les intérêts que la commune va verser vont retomber sur les gens qui ont prêté. » Le taux d’intérêt a été fixé à 3,5% par an. Il est possible de prêter à Séreilhac jusqu’à 2.000 euros par personne.

Il est possible de participer jusqu’au 15 mars, sur la plateforme Villyz. Une autre commune de Haute-Vienne, Glanges, a de son côté réussi l’an dernier à se faire prêter 65.000 euros pour son centre de santé.