Charente-Maritime : un homme mis en examen pour le meurtre de son ex-compagne

11 juin 2020 à 3h43 par Etienne Escuer

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Image d'illustration. Une femme de 47 ans avait été retrouvée morte lundi.
Crédit : Rédaction / Etienne Escuer

Il s'agirait d'un nouveau féminicide : un homme a été mis en examen et écroué mercredi 10 juin en Charente-Maritime, pour le meurtre de son ex-compagne.

Un homme de 44 ans, libéré de prison depuis quelques jours, a été mis en examen par un juge d'instruction de La Rochelle pour le meurtre de son ex-compagne et placé en détention provisoire, a annoncé mercredi soir le procureur de la République. De nationalité macédonienne, il est suspecté d'avoir tué son ancienne compagne, âgée de 47 ans, après un rendez-vous fixé dimanche pour récupérer des clés. Condamné pour des délits routiers, il bénéficiait d'une libération conditionnelle. En garde à vue, il a reconnu qu'il avait « perdu tout contrôle et frappé son ancienne compagne avec un marteau avant de l'étrangler avec sa ceinture » dans l'appartement de Périgny (Charente-Maritime) occupé au cours de leur relation de près de quatre ans, a détaillé le procureur de La Rochelle Laurent Zuchowicz dans un communiqué. Le suspect n'était pas sous l'emprise de l'alcool et de stupéfiants.

 

Libéré de prison le 2 juin

Les deux quadragénaires avaient convenu d'un rendez-vous dimanche afin qu'elle puisse récupérer des clés, mais la femme ne donnant plus de nouvelles, sa disparition inquiétante avait été signalée le lendemain au commissariat de La Rochelle. Son corps sans vie avait été découvert dans l'après-midi du lundi dans l'ancien appartement conjugal. Peu de temps après, l'ex-compagnon avait été interpellé, ivre, dans sa voiture stationnée sur le parking du commissariat. Condamné à 19 reprises entre 2002 et 2019, principalement pour des délits routiers mais aussi pour violences aggravées, il venait de purger trois condamnations pour des infractions routières, pour un total de 8 mois de prison, au centre pénitentiaire de Poitiers-Vivonne (Vienne). Bénéficiant d'une libération conditionnelle, un mois avant sa fin de peine, il avait quitté l'établissement le 2 juin.

 

La victime voulait se séparer de lui

« La victime avait annoncé qu'elle mettait un terme à leur relation et qu'elle venait de rencontrer une autre personne, mais elle était tout de même allée le chercher à la prison », selon le procureur. « Vivant très mal cette situation », l'homme s'était déjà rendu le 4 juin chez le nouveau compagnon, et s'était montré « véhément ». L’Agence France Presse a recensé 29 féminicides présumés depuis le début de l'année. Mais selon un décompte effectué par Féminicides par compagnons ou ex, il s’agirait du 41ème cette année.

(Avec AFP)