La dépouille du général Gudin, originaire du Loiret, de retour en France ce mardi

13 juillet 2021 à 5h29 par Etienne Escuer

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La dépouille du général Gudin, avant son rapatriement en France.
Crédit : Alexander NEMENOV / AFP

La dépouille de Charles-Etienne Gudin, un proche de Napoléon mort en Russie en 1812, est rapatriée en France ce mardi 13 juillet. Ce général était originaire de Montargis, dans le Loiret.

Plus de deux cents ans après sa mort, la dépouille de Charles-Etienne Gudin, général français mort en 1812 pendant la campagne russe de Napoléon, est attendue en France mardi. Il était originaire de Montargis, dans le Loiret, où il est né en 1768.

Les ossements du général Gudin ont été découverts en 2019 grâce à Pierre Malinowski, un historien et ex-militaire français proche de l'extrême droite. Une équipe franco-russe d'archéologues a permis de mettre au jour sa dépouille vers Smolensk, en Russie, où Gudin est mort au combat, fauché par un boulet de canon. Des analyses ADN ont permis de prouver que les restes retrouvés étaient bien les siens.

Un rapatriement sur fond de polémique

Le rapatriement de la dépouille du général Gudin ne fut pas un long fleuve tranquille. Seule la ministre déléguée aux anciens combattants, Geneviève Darrieussecq, sera présente pour une cérémonie à l'arrivée du corps en début d'après-midi ce mardi, à l'aéroport du Bourget. « Gudin devait être inhumé aux Invalides en grande pompe et ça devait être la première partie des commémorations de la mort de Napoléon », avant que tout soit annulé, assure Pierre Malinowski. La crise sanitaire, mais surtout la dégradation des relations entre Paris et Moscou autour du sort de l'opposant politique russe Alexeï Navalny, ont pesé dans la balance. La dépouille sera d’ailleurs rapatriée dans un A320 financé par un oligarque russe.

Aucune décision n’aurait pour l’instant été prise sur le lieu de l’inhumation du général Gudin. Il pourrait entrer aux Invalides, mais le sujet reste sensible. Dans le cas contraire, sa dépouille pourrait rejoindre le caveau familial à Saint-Maurice-sur-Aveyron, dans l’est du Loiret, ou celui de son épouse, au cimetière du Père-Lachaise.

(Avec AFP)