La Rochelle : des étudiants lancent un projet pour lutter contre la précarité menstruelle

3 février 2021 à 5h00 par Lucie Claussin

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Différents types de protections hygiéniques seront proposés.
Crédit : Pixabay

La crise sanitaire que nous vivons depuis plus d'un an a renforcé la précarité. C'est le cas dans les universités françaises, où de nombreux étudiants n'ont plus assez de ressources pour vivre décemment. Afin de lutter contre cela, des étudiants de La Rochelle ont décidé de lancer un projet pour lutter contre la précarité menstruelle.

Les menstruations représentent un budget considérable dans la vie d’une femme. On estimerait ce coût à une hauteur de 5 000 euros, en comprenant l’achat des protections hygiéniques, de médicaments antidouleurs non-remboursés, des remplacements des vêtements, sous-vêtements et linges tachés ou encore des rendez-vous chez le gynécologue.

Un coût non-négligeable pour prendre soin de sa santé, et qui handicape beaucoup de femmes qui ne peuvent pas dépenser autant d’argent, dans des produits et des soins qui leurs sont pourtant nécessaires, notamment les femmes vivant à la rue ou encore les étudiantes. Près de 2 étudiantes sur 10 seraient d’ailleurs concernées par la précarité menstruelle.

Afin de venir en aide aux femmes dans le besoin, une dizaine d’étudiants rochelais de l’Association des Etudiants du Cursus Master en Ingénierie ont lancé le projet Primrose qui vise à lutter contre la précarité menstruelle. Patrick Kagerer, étudiant qui a pris part au projet nous donne quelques explications :

 

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L’objectif est d’éviter à de nombreuses étudiantes de choisir entre l’achat de nourriture ou de protections hygiéniques, et de pouvoir fournir à chaque étudiante qui le souhaite des protections hygiéniques gratuites, écologiques et de qualité. Pour cela, les étudiants à l’origine du projet placeront prochainement des distributeurs de serviettes et tampons hygiéniques à plusieurs endroits clés de l'Université de La Rochelle.

Une cagnotte mise en ligne

Pour mener à bien leur projet, les étudiants à l’origine du projet ont lancé un financement participatif. Clémence Épinoux, porteuse du projet, nous explique à quoi servira l’argent récolté :

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Des événements de distribution de protections hygiéniques seront aussi mis en place quand la situation sanitaire le permettra.  Un travail de sensibilisation des étudiants et étudiantes à cette problématique sera aussi réalisé par l'intermédiaire de conférences, distribution de flyers…

De plus, dans un souci environnemental et économique, l’association a pour volonté d’offrir des alternatives aux solutions de protections habituelles en proposant, par exemple, des cups hygiéniques lors d’événements de distribution sur le campus.

La cagnotte en ligne est accessible en cliquant sur ce lien.