Le mari du producteur Gérard Louvin accusé d'inceste, tous deux dénoncent un "chantage"

25 janvier 2021 à 14h10 par Iris Mazzacurati

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Dans le sillage du livre de Camille Kouchner, les paroles se libèrent. Gérard Louvin et son mari dén
Crédit : Pixabay - photo d'illustration

Olivier A., un homme de 48 ans, a déposé plainte début janvier, accusant son oncle, le producteur de télévision Gérard Louvin, d'avoir "favorisé" des viols incestueux commis sur lui par son mari, le producteur Daniel Moyne, dans les années 1980, a appris l'AFP lundi 24 janvier auprès de son avocat, Me Pierre Debuisson.

Dans un communiqué commun, les avocats des producteurs, Me Christophe Ayela et Céline Bekerman, dénoncent des "accusations mensongères".

Le Monde a révélé lundi la plainte déposée le 8 janvier à Paris par Olivier A. visant M. Moyne, accusé de "viol par ascendant sur mineur de 15 ans", et M. Louvin, pour "complicité" de ces faits.

Selon le quotidien, Olivier A. dit dans cette plainte avoir "été victime de caresses et de masturbations", puis "d'abus plus graves (...) puisqu'il affirme avoir été obligé de pratiquer des fellations sur la personne de Daniel Moyne", entre 10 ans et 14 ans.

Me Debuisson dénonce les "horreurs subies" par son client, en situation de "détresse". La révélation de l'affaire Olivier Duhamel, après que la juriste Camille Kouchner a accusé son beau-père politologue d'avoir abusé de son frère jumeau, "a servi d'électrochoc. Il a senti le besoin de libérer sa parole", veut "pouvoir faire reconnaître son statut de victime" et permettre de "libérer la parole d'autres victimes" éventuelles du couple, selon son conseil.

Le plaignant avait été entendu en 2014 dans le cadre d'une enquête ouverte initialement "à la suite d'un signalement concernant le fils adoptif" du couple, selon Le Monde.

A l'occasion de cette audition, Olivier A. avait décidé de "crever l'abcès" et de relater les faits, selon le quotidien.

Le couple avait été entendu sur ces accusations par les policiers fin 2015, mais l'enquête était finalement classée sans suite "le 5 septembre 2016 du fait de l'acquisition de la prescription de l'action publique", a confirmé le parquet de Paris.

Pour les avocats de MM. Louvin et Moyne, "ces calomnies sont le fruit d’un ignoble chantage portant sur la somme extravagante de 750 000 euros dont ils sont victimes depuis plusieurs semaines et auquel ils ont légitimement refusé de céder."

Ils assurent avoir la preuve qu'Olivier A. est "manipulé" : un document manuscrit signé par le plaignant dans lequel celui-ci demanderait de l'argent sous menace de révélations.

Les avocats estiment que MM. Louvin et Moyne sont "salis et jetés en pâture aux médias alors même qu'ils avaient déjà été blanchis par la justice" lors de la précédente enquête.

"Ces accusations mensongères ne resteront pas impunies", ajoutent-ils, promettant que l'"innocence" de leurs clients "sera établie".



(Avec AFP)