Orléans : polémique autour de tags islamophobes

18 septembre 2017 à 14h10 par Benoit Billot

FORUM

Des tags islamophobes ont été découverts dans certaines rues d'Orléans. Une plainte a été déposée.

La ville d’Orléans doit faire face depuis peu à une nouvelle polémique. Jeudi 14 septembre, plusieurs tags ont été retrouvés inscrits dans l’avenue de Paris, rue du Faubourg-Bannier et place d’Arc. Il s’agit de trois inscriptions à caractère islamophobes qui n’ont pas plu du tout à la mairie et à son maire Olivier Carré.

Le lendemain de ces tags qualifiés ‘’d’orduriers et d’insultants’’ par l’élu Olivier Carré sur sa page Facebook, une plainte a été déposée. Julien Péron, représentant local du Comité contre l’islamophobie en France, était très remonté. Un communiqué du CCIF est d’ailleurs à prévoir dans les prochains jours en compagnie de deux autres associations.

On rappelle que la mairie d’Orléans a laissé à disposition, sur son site internet www.orléans-metropole.fr, le soin aux habitants de signaler les tags illégaux sur les murs.

D’autres tags ont crée la pagaille

Ce n’est pas la première fois qu’Orléans doit faire à des tags très dérangeants. A la Toussaint 2014, la ville ne pouvait que constater la triste ampleur. Les bureaux de Muslim Assistance dans le quartier de La Source, avaient été la cible d’un cambriolage mais aussi d’inscriptions à caractère xénophobes. Des ordinateurs avaient été volés, des meubles ont été saccagés. Les bâtiments rénovés en 2008 avaient été totalement détruits par les malfaiteurs.

Orléans, une ville d’artiste

Malgré cette scène odieuse, la ville d’Orléans laisse pourtant une liberté d’expression aux artistes, y compris au graffeur. C’est le cas d’ailleurs pour ces derniers avec le fameux mur ‘’Street Art’’ installé sur le côté du cinéma de la rue des carmes. Depuis le début du mois de janvier 2017, plusieurs artistes se relayent chaque mois pour montrer leur talent avec les bombes de graffitis. Auparavant, l’ancienne vinaigrerie d’Orléans leur servait de moyen d’expression jusqu’à ce qu’elle soit entièrement recouverte de dessins. Le plus célèbre des graffeurs n’est autre que Monsieur le Chat, artiste franco-suisse, qui a commencé a dessiné son fameux chat jaune orangé à Orléans dans les années 90.