Sept mois de fermeture : les gérants de discothèque désespérés

30 septembre 2020 à 15h39 par Alicia Méchin

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Crédit : Pixabay

En Centre-Val de Loire comme partout en France, les discothèques sont fermées depuis le début du confinement. Sept mois plus tard, les gérants ont toujours l'interdiction de rouvrir, et ne savent pas s'ils pourront le faire un jour.

Les discothèques sont le seul lieu de commerce sédentaire qui reste fermé, depuis le mois de mars 2020, sans discontinu. Pour les gérants, la sentence est d’autant plus terrible qu’ils n’ont aucune date éventuelle de reprise. Ce mardi 29 septembre, une vingtaine d’entre-eux s’est enchainée aux grilles de l’Assemblée nationale à Paris pour réclamer des aides. A Orléans, dans le Loiret, ils se sont mobilisés devant la préfecture ce mercredi. 

S’ils s’accordent à dire qu’un protocole sanitaire doit être mis en place au vu de la situation, les responsables ne comprennent pas pourquoi ils n’ont pas le feu vert pour rouvrir. Un sentiment partagé par David Bigaud, gérant de la discothèque « Les 3 Orfèvres » à Tours :

 

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Reconversion professionnelle

 

Dès le début de la crise, le chômage partiel été mis en place pour les salariés des boites de nuit. Pour certains établissements, 1500 euros d’aides complémentaires sont versés par mois, pour faire face aux charges fixes. Mais comme le souligne David Bigaud,  « les loyers continuent de courir, les assurances, les prélèvements pour le gaz et l’électricité, ou les honoraires comptables. ». Le gouvernement a également promis une aide à hauteur de 15 000 maximum par mois et par entreprise. « Mais on ne sait pas encore quelles charges vont être prises en considération par cette aide là ».

Face à toutes ces incertitudes, beaucoup de gérants de discothèque réfléchissent à entamer une reconversion professionnelle :

 

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La mobilisation n’est pas terminée pour ces patrons, qui prévoient de manifester à nouveau vendredi, aux côtés notamment des gérants de bars ou de restaurants. A l’échelle nationale, ils sont appelés à porter un brassard noir devant leurs établissements ce vendredi 2 octobre, et à faire du bruit à 11h45. Une action qui pourrait être répétée tous les vendredis.