On a vu "Les Trois Mousquetaires : D’Artagnan", épique et très réussi

4 avril 2023 à 17h00 par Iris Mazzacurati

Louis Garrel, François Civil et Vincent Cassel dans "Les Trois Mousquetaires : D’Artagnan".
Louis Garrel, François Civil et Vincent Cassel dans "Les Trois Mousquetaires : D’Artagnan".
Crédit : ©Ben King

Un film de cape et d’épée comme on en aimerait en voir plus souvent...

"Un pour tous, tous pour un...". La formule peut sembler usée jusqu’à la corde, tant le roman d’Alexandre Dumas Les Trois mousquetaires a connu d’adaptations au cinéma.

Cette nouvelle version en deux chapitres, sous la direction du réalisateur du drame historique Eiffel Martin Bourboulon, parvient néanmoins à nous embarquer tout en respectant un classicisme fou.

1627. La France est déchirée par les guerres de religion et sous la menace d’une invasion par l’Angleterre. Dans ce contexte à couteaux tirés, le jeune d’Artagnan arrive à Paris pour devenir mousquetaire du roi. Il va rapidement voir son destin mêlé aux intrigues politiques ourdies au plus haut niveau du pouvoir...

Si on ne connaît pas la recette du succès d’un film, ce premier volet des Trois mousquetaires consacré à d’Artagnan en réunit tous les ingrédients.

A commencer par le scénario... Evidemment, il y a le texte et les péripéties de Dumas, mais l’adaptation a été confiée à un duo dont le talent n’est plus à démontrer : Alexandre de la Patellière et Matthieu Delaporte, le binôme derrière Le Prénom, notamment ; mais aussi l’adaptation d’un autre roman de Dumas, Le Comte de Monte-Cristo, attendu pour octobre 2024 avec Pierre Niney dans le rôle-titre.

Quand ils prennent quelques libertés avec le roman et ses personnages, c’est pour les enrichir – mais toujours en pointillé - et insuffler ici un peu d’humour (D’Artagnan, joué par François Civil, régulièrement "chambré" sur sa jeunesse) ; là, plus de caractère (Aramis, joué par Romain Duris, est plus sanguin, tandis que le Portos campé par Pio Marmaï plus épicurien, n’hésitant pas à revendiquer sont attrait pour tout « tout ce qui a une cuisse », homme ou femme confondus)...

Et si certains passages semblent avoir été oubliés, il est fort à parier qu’ils ont été réservés pour le deuxième volet dédié à la perfide Milady, qui sortira en décembre prochain.

Mais l’enthousiasme qu’il suscite, le film le doit surtout à son casting sans la moindre fausse note.

Louis Garrel en Louis XIII est fantastique, et les quatre mousquetaires si parfaits, chacun dans leur personnalité et leur interprétation, qu’on regrette seulement de ne pas les voir davantage à l’écran.

On attend avec impatience de pouvoir apprécier toute l’étendue du talent de Vincent Cassel en Athos, dans le prochain opus qui devrait lui faire la part plus belle.  

Des décors et des costumes superbes ainsi que sa réalisation classique mais très aboutie, achèvent de faire de ces Trois Mousquetaires : D’Artagnan une grande réussite du genre.

Vous l’aurez compris : on vous le recommande.