Orléans : les anti-bassines mobilisés ce jeudi 15 décembre

15 décembre 2022 à 7h00 par Étienne Escuer

Une précédente mobilisation des anti-bassines en Deux-Sèvres.
Une précédente mobilisation des anti-bassines en Deux-Sèvres.
Crédit : Sebastien SALOM-GOMIS / AFP

Un rassemblement de militants anti-bassines est organisé ce jeudi 15 décembre à Orléans, devant l’Agence de l’eau Loire-Bretagne.

La fronde contre les méga-bassines s’étend au-delà des frontières du Marais Poitevin ! Bassines non merci appelle à un rassemblement ce jeudi à 11h à Orléans, devant l’Agence de l’eau Loire-Bretagne. « Orléans est une place hyper-stratégique dans la gestion de l’eau de l’Ouest de la France », explique Julien Le Guet, porte-parole. « C’est le siège de l’Agence de l’eau Loire-Bretagne, qui est le principal organisme financeur des projets de bassines. 50% des financements émanent de cette agence. »


Un conseil d’administration est prévu ce 15 décembre, et Bassines non merci craignait que des crédits ne soient votés en faveur de projets de bassines dans les Deux-Sèvres et la Vienne. Finalement, il n’en sera rien. Pour la Sèvre niortaise, une première tranche de financements avait été débloquée il y a un an et demi, à hauteur de près de 10 millions d’euros pour six bassines. Selon les opposants, le projet global serait désormais évalué à 74 millions d’euros avec l’inflation et la hausse des prix de l’énergie, contre 60 jusque-là. Le financement plafonné à 5 euros par mètre cube créé de bassines passerait alors à 7,50 euros.

 

Une visibilité nationale désormais

 

La manifestation à Orléans vise aussi à exporter la mobilisation anti-bassines ailleurs que dans le Marais poitevin. « Des collectifs bassines non merci ont été créés un peu partout ces derniers mois : Finistère, Berry, Vienne, Charente, Haute-Vienne », explique Julien Le Guet. « Pour l’instant, les collectifs poussent plus vite que les bassines ! » Le porte-parole se félicite d’avoir réussi à donner une visibilité nationale aux projets de bassines, notamment après la mobilisation à l’automne à Sainte-Soline. « Le marais poitevin sert de test, mais il y a une politique de généralisation », poursuit Julien Le Guet. « Mais aujourd’hui, plus personne en France ne peut passer à côté du scandale des bassines. On sait très que sur ce genre de projets, la stratégie est de les cacher. Pour les bassines, c’est râpé, on sait que le moindre chantier qui poussera en France rencontrera une opposition locale. »