Procès des anti-bassines à Niort : des perturbations en centre-ville

8 septembre 2023 à 10h13 par Étienne Escuer

Manifestation des anti-bassines à Sainte-Soline le 29 octobre 2022.
Image d'archives - Manifestation des anti-bassines à Sainte-Soline le 29 octobre 2022.
Crédit : Pascal LACHENAUD / AFP

Plusieurs militants anti-bassines sont jugés ce vendredi 8 septembre à Niort. Le centre-ville est placé sous haute surveillance.

Un important procès se tient ce vendredi 8 septembre à Niort (Deux-Sèvres) : neuf militants anti-bassines sont jugés en correctionnelle. Il s’agit essentiellement de responsables syndicaux ou écologistes, à qui les autorités reprochent d’avoir organisé des manifestations malgré les interdictions préfectorales. Les rassemblements de Saint-Soline en octobre 2022 et mars 2023, qui avaient donné lieu à des affrontements avec les forces de l’ordre, sont notamment visés. Deux personnes seront aussi jugées pour des violences et dégradations.

 

Parmi les prévenus, figurent ainsi des membres des Soulèvements de la Terre, des représentants de la Confédération paysanne, de la CGT et de Solidaires, ou encore le porte-parole du collectif Bassines non merci. Tous encourent six mois d'emprisonnement et 7.500 euros d'amende. Leurs avocats dénoncent « un procès politique », visant à « décourager les mouvements sociaux », et s’opposent à « une criminalisation de l'action politique et syndicale ». La question de poursuivre les individus plutôt leurs organisations sera soulevée par la défense.

 

Un rassemblement de soutien aux prévenus est organisé à partir de 10h30 place de la Brèche. 4.000 personnes sont attendues, dont la secrétaire générale de la CGT Sophie Binet, la secrétaire nationale d'EELV Marine Tondelier, plusieurs députés Insoumis dont Mathilde Panot ou encore l’ancien candidat NPA à la présidentielle, Philippe Poutou. La préfecture a pris un arrêté d’interdiction de manifester aux abords du tribunal, de la mairie, du commissariat ou de la préfecture, et autorise la captation d’images par drone pour les forces de l’ordre. Un référé-liberté déposé par des syndicats contre ces mesures a été rejeté ce jeudi soir par le tribunal administratif de Poitiers.