Siphonnage de carburant : le nombre d’intoxications multiplié par 5 en octobre
1er novembre 2022 à 9h57 par Étienne Escuer
Les autorités alertent sur une augmentation du nombre d’intoxications liées au siphonnage de carburant en octobre.
La pénurie de carburant a eu des conséquences… dans les centres antipoisons ! En effet, l’Anses (Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail) alerte ces derniers jours sur une recrudescence du nombre d’intoxications liées au siphonnage de carburant. Ces dernières ont été multipliées par 5 le mois dernier. « Ces intoxications ont principalement eu lieu entre les 9 et 18 octobre 2022, où jusqu'à un tiers des stations-service étaient à court de carburant sur le territoire national », précise l’Anses. « Le carburant avait été siphonné à partir de réservoirs de véhicule routier, voire engin agricole ou matériel de jardinage comme les tondeuses. »
Problèmes digestifs et troubles respiratoires
L’Anses et les centres antipoison rappellent qu’ils « déconseillent fortement cette pratique ». Parmi les conséquences de ces intoxications, « des reflux gastriques, des douleurs abdominales, des nausées et des vomissements, mais aussi des signes neurologiques comme des maux de tête, somnolence et vertiges ». Le carburant peut aussi atteindre les bronches. « L’apparition de fièvre ou de toux prolongée quelques heures après l'ingestion sont les premiers signes d’une éventuelle pneumopathie d’inhalation. Certains patients ont présenté des troubles respiratoires nécessitant une consultation aux urgences, voire une hospitalisation », indique l’Anses.
En cas d’ingestion de carburant, il est conseillé de ne pas se faire vomir, ne pas boire, et de seulement se rincer la bouche à l’eau. Il convient de surveiller l’apparition de symptômes et d’appeler un centre antipoison ou son médecin.