Angers : la scène du Chabada en difficulté financière

26 septembre 2023 à 6h00 par Hugo Harnois

L'équipe du Chabada
L'équipe du Chabada
Crédit : Compte Facebook Le Chabada - Angers

À l’occasion de la rentrée, le Chabada a présenté les grandes lignes de sa programmation pour les mois à venir, en soulignant les difficultés financières auxquelles la salle angevine est confrontée.

C’est l’un des lieux phares de la cité angevine : le Chabada. La scène de musiques actuelles de la ville propose encore pour les prochains mois de très jolis noms à voir en live : Pierre de Maere, Hoshi, Wax Tailor, Arthur H, Nick Waterhouse…

 

Quelle est la place des femmes dans la musique ? 

Mais il n’y a pas que les concerts dans la salle, puisque le « Elles Festival » aura lieu du 11 au 20 octobre prochain. Directrice du Chabada, Mélanie Alaitru nous présente les grandes lignes de l’événement : « on va parler de matrimoine, des femmes dans la musique actuelle, leur chemin parcouru et ce qui reste à parcourir. Il y aura aussi des ateliers sur la pratique musicale, des concerts, ateliers et tables-rondes sur les histoires parallèles des musiciennes dans le rock et le rap, des projections, des initiations au twerk, ou encore la présence de musiciennes engagées. Ce sera un temps festif, ludique, fédérateur, pour les hommes et pour les femmes. »

Une saison qui démarre fort pour le Chabada mais qui ne doit pas faire oublier le déficit auquel la salle est confrontée depuis maintenant quelque temps. Mélanie Alaitru s’explique : « on se mange l’impact de l’inflation dans nos réalités économiques, comme tout le monde. Le problème, c’est qu’on a des augmentations de charges croissantes dues à l’inflation, alors que les subventions restent stables car les collectivités peuvent connaitre le même sort que nous. Forcément, au bout d’un moment ça fait un décalage. Ce n’est pas faute d’avoir une bonne fréquentation, c’est un déficit structurel de 80.000 euros. » La directrice rappelle également que le Chabada fonctionne grâce à des subventions publiques qui s’élèvent environ à 55%, le reste étant de l’autofinancement.

 

30 bougies

Sans être trop alarmistes, la directrice et son équipe anticipent et travaillent donc actuellement à un nouveau modèle économique pour tenter de diminuer les charges, chercher de nouvelles recettes mais aussi et surtout des mécénats. Quoi qu’il advienne, l’heure restera à la fête d’ici ces prochains mois puisque la salle de concerts angevine soufflera sa 30e bougie l’année prochaine, avec, encore, de nombreuses animations au menu.