Bientôt des blouses rigolotes dans les hôpitaux ?

20 octobre 2023 à 6h00 par Alicia Méchin

Bientôt des blouses rigolotes dans les hôpitaux ?
Les blouses rigolotes de l'association Hospi'Cool
Crédit : Hospi'Cool

En Centre-Val de Loire, l’association Hospi’Cool a pour mission de fournir les hôpitaux de matériel médical rigolo, notamment pour les services au contact des enfants.

L’idée est née dans la tête d’Aurélie Morin, au fur et à mesure des hospitalisations de sa fille, atteinte de cardiopathie congénitale. Comme son nom l’indique, l’association Hospi’Cool veut amener un côté plus léger et plus « cool » aux hospitalisations des enfants et adolescents.

 « On s’est très vite rendu compte que le fait de voir des blouses blanches, les enfants devenaient très anxieux, ne supportaient plus les soins, hurlaient à chaque vue d’une blouse blanche, nous explique Aurélie Morin. Du coup, les parents ne supportaient plus de voir les médecins (…) Un jour je me suis dit que ce n’était plus possible, qu’il fallait inventer une blouse rigolote ». L’idée est alors de remplacer les blouses blanches, un peu austères, par des blouses colorées, à motifs.

 

Blouses rigolotes

 

L’association a d’abord fourni aux hôpitaux d’Orléans ou de Blois des stéthoscopes « rigolos », en forme d’animaux. Et elle s’apprête à distribuer ses premières blouses « rigolotes » à l’hôpital pédiatrique Clocheville de Tours. Entre 800 et 1000 blouses devraient y être livrées au premier trimestre 2024.« Elles ont un minimum de blanc, c’est très important, nous précise Aurélie Morin. L’idée, c’est qu’elles soient sur un fond de couleurs, pastel, rose, jaune, vert… Et par-dessus, plein de motifs, des petits bateaux, des petits oiseaux, des animaux…».

Ce sera alors une première en France ! Aucun service de pédiatrie en France n’utilise pour le moment ce genre de blouse. Ce projet, aussi évident soit-il, n’est néanmoins pas simple à monter. Pour le mettre au point, il a fallu respecter une charte, et convaincre les personnels médicaux de changer leurs habitudes. « Il y a des us et coutumes qui font que la blouse blanche est encrée : c’est hygiénique, pas cher… chaque grade dans les hôpitaux a un liseré de couleur sur la blouse… Il faut faire bouger les mentalités ». Il a également fallu trouver le financement afin que les hôpitaux n’aient rien à débourser. Hospi’Cool a alors pu compter sur de généreux donateurs et mécènes.

 

Syndrome de la blouse blanche

 

Si ce projet résulte d’une expérience personnelle faite par Aurélie et Audrey Lickel, co-fondatrice de l’association, le syndrome de la blouse blanche n’est pas nouveau. Plusieurs études ont déjà montré que l'environnement médical pouvait notamment augmenter la pression artérielle des patients.

Afin de pousser un peu plus la recherche sur cette question, l’association Hospi’Cool et l’hôpital Clocheville souhaiteraient mener une étude pour mesurer les bienfaits des blouses rigolotes. « On travaille avec le fond de dotation de l’hôpital de Tours pour financer cette étude via un collectif de médecin et on espère un étudiant en médecine qui voudrait faire sa thèse dessus », précise Aurélie Morin.

À noter que l’association recherche également des donateurs ou mécènes, mais aussi et surtout des bénévoles. Elles sont pour le moment deux à œuvrer pour Hospi’Cool, et recherchent donc des forces supplémentaires pour les aider à mener des actions, car « plus on est, plus loin on va », conclut Aurélie.

 

Contact Hospi’cool :

Présidente : Aurélie MORIN 06 72 10 36 31

Trésorière : Audrey LICKEL 07 85 74 41 93