Bassine de Mauzé-sur-le-Mignon : les travaux engagés "peuvent se poursuivre en toute légalité"

1er décembre 2021 à 7h22 par Théo Palud

Les méga-bassines sont source de tensions entre agriculteurs et opposants au projet.
Les méga-bassines sont source de tensions entre agriculteurs et opposants au projet.
Crédit : Xavier LEOTY/AFP - Image d'illustration

Le préfet des Deux-Sèvres a annoncé mardi soir qu'une "mission de contrôle et d'expertise" avait établi la légalité d'une partie des travaux de construction d'une réserve d'irrigation à Mauzé-sur-le-Mignon, chantier qui alimente de vives tensions entre écologistes et agriculteurs.

"A ma demande, les services de l'Etat ont procédé à une mission de contrôle et d’expertise sur site en lien avec un expert écologue. Il en ressort que les travaux de canalisation réalisés respectent bien les prescriptions de l'arrêté préfectoral" autorisant le chantier, écrit le préfet Emmanuel Aubry dans un communiqué.

Selon lui, la Coop de l'Eau, coopérative d'agriculteurs qui porte le projet, a bien procédé aux modifications de tracé demandées avant le début des travaux et visant à "éviter deux parcelles (...) présentant de forts enjeux environnementaux (prairie temporaire humide et arbres têtards)".

"Toutes les zones humides sont épargnées et préservées", ajoute-t-il, assurant que les travaux engagés "peuvent se poursuivre en toute légalité" à Mauzé-sur-le-Mignon.

Le représentant de l'Etat en Deux-Sèvres voulait s'assurer que des "travaux en milieu humide, donc irréguliers en cette période de l’année", n'étaient pas en cours sur le chantier de cette retenue d'eau géante.

Des travaux interdits selon les opposants au projet

Hier, sous l'oeil d'un important dispositif de 70 gendarmes appuyés par un hélicoptère, une trentaine de militants du collectif d'opposants "Bassines Non Merci" ont arpenté la campagne pour constater l'avancement rapide de la réalisation de tranchées et de pose de canalisations de vidange dans la vallée du Mignon, des travaux pourtant "interdits" selon eux.

Il se sont appuyés sur un arrêté qui stipule qu'"aucune intervention n'est possible entre le 1er novembre et le 31 juillet (....) en cas de croisement avec un habitat humide ou un cours d'eau". Julien Le Guet, porte-parole de Bassines Non Merci, s'est dit "plus déterminé que jamais" à faire stopper le projet, géré de manière "absurde" par l'État.

(Avec AFP)