Maine-et-Loire : classement sans suite d'une plainte pour agression sexuelle visant un champion d’équitation

26 octobre 2021 à 14h09 par Étienne Escuer

Le champion de voltige équestre Jacques Ferrari en 2014 à Caen.
Le champion de voltige équestre Jacques Ferrari en 2014 à Caen.
Crédit : CHARLY TRIBALLEAU / AFP

Jacques Ferrari, champion du monde de voltige Jacques Ferrari, était visé par une plainte pour agression sexuelle sur mineure, finalement classée sans suite.

Une plainte pour agression sexuelle sur mineure visant le champion du monde de voltige équestre Jacques Ferrari a finalement été classée sans suite, fait savoir ce mardi 26 octobre le parquet de Saumur (Maine-et-Loire). « L’infraction est insuffisamment caractérisée », explique la procureure Alexandra Verron. Réentendue en juin 2021, la plaignante « était moins affirmative. Ce qu'elle qualifiait d'agression sexuelle, finalement, ce n'en était pas une. Et la corruption de mineure n'était pas caractérisée. »

 

La plainte avait été déposée par les parents d'une ancienne élève de Jacques Ferrari. Ce dernier avait entretenu une relation avec la sœur aînée de la plaignante, mais avait toujours nié avoir proposé des relations sexuelles à la plus jeune sœur. Dans le journal Le Parisien, en février 2020, les deux sœurs avaient décrit « l’emprise » de l’entraineur sur elles : « remarques sexuelles, mains sur la cuisse, mots doux en privé puis humiliants à l’entraînement ».

 

« Les policiers ont réentendu la jeune fille en juin et elle leur a dit qu'elle était allée trop loin dans ses déclarations et dans sa description des faits », confie Maître Olivier Rolland, avocat du voltigeur, qui a annoncé le dépôt d'une plainte pour dénonciation calomnieuse.

 

Aujourd’hui âgé de 33 ans, Jacques Ferrari avait été suspendu de ses fonctions d'entraîneur et d'éducateur pour le compte de la Fédération française et au sein de l'équipe Noroc qu'il avait fondée, sur décision du préfet de Maine-et-Loire. "Il a tout perdu pendant trois ans. Il n'a eu aucun revenu et n'a aujourd'hui plus rien à voir avec le monde de la voltige équestre », selon son avocat, qui précise que des recours sont en cours devant la justice administrative pour obtenir réparation du préjudice subi.

 

(Avec AFP)