Descente de la Loire en radeau : bilan écologique « mitigé » pour l’aventurier Rémi Camus

22 juin 2021 à 5h30 par Etienne Escuer

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Les trois aventuriers ont trouvé bon nombre de déchets sur la Loire.
Crédit : Rémi Camus

Le périple de Rémi Camus et deux de ses acolytes en radeau sur la Loire a pris fin ce samedi 19 juin, à Orléans. A l'arrivée, un bilan écologique « mitigé » selon l'aventurier.

Après une dizaine de jours de voyage en radeau, Rémi Camus et ses acolytes, Valentin et Adrien, sont arrivés samedi 19 juin, à Orléans. Ils s’étaient élancés un peu en amont de Nevers le 8 juin, avec pour objectif de ramasser ou géolocaliser (via l’application Trash Spotter) les déchets croisés sur leur parcours.

Rémi Camus s’attendait à un fleuve assez sale, mais le bilan est finalement mitigé. « Au début de l’aventure, les bords de Loire étaient relativement propres, mais on restait sur les bords de Loire », explique l’aventurier berrichon. « Mais quand on rentre à 10-15 mètres à l’intérieur des terres, les crues charrient beaucoup de déchets. »

Une fois la centrale nucléaire de Belleville-sur-Loire (Cher) passée, les déchets ont ainsi commencé à s’accumuler sur le radeau. « Il y a des zones très polluées », poursuit Rémi Camus. « On a récupéré une carcasse de voiture (mise en vente sur Leboncoin, NDLR), mais en terme de quantité, ce que l’on trouve le plus, ça reste les bouteilles en plastique, qui sont un gros fléau. »

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Faire passer un message

Habitué aux défis sportifs, Rémi Camus le concède, cette descente de la Loire en radeau n’est pas son aventure la plus compliquée. « En terme de difficulté, c’était zéro ! C’était surtout un événement fun où l’on essaye de faire passer un message sur l’écologie », explique-t-il.

Le périple a été relayé au quotidien sur les réseaux sociaux. « On a fait les andouilles tous les jours, mais je crois que c’est comme ça que le message passe le mieux ! » L’embarcation, un radeau de 8 mètres carrés, ne fut toutefois pas toujours simple à manœuvrer. « On a un peu l’impression de naviguer avec une armoire normande, c’est très technique pour se déplacer à droite et à gauche », détaille Rémi Camus.

Des rugbymen de l’USON ont d’ailleurs été sollicités pour déplacer le radeau à Nevers. « La descente de la Loire, c’est beaucoup plus simple en canoë ! », prévient Rémi Camus.

 

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Le périple sur la Loire fut aussi l’occasion de rencontrer de nombreux riverains du fleuve et de rendre cette aventure fort appréciable sur le plan humain. Prochain défi pour l’aventurier berrichon Rémi Camus : une traversée de la mer Méditerranée à la nage entre Calvi et Monaco, sans assistance, en août 2022.